Face au manque de disponibilités en agneaux, les professionnels ont rappelé, le 5 décembre, la nécessité d’une Pac renforcée pour la filière ovine.
« Confrontée à un fort manque de disponibilités en agneaux, la production doit bénéficier d’un soutien ambitieux, visant notamment à améliorer les performances des exploitations », soutient Interbev (interprofession bétail et viandes). En ligne de mire : les aides couplées à la production autour desquelles les discussions se poursuivent dans toutes les filières. La Fédération nationale ovine (FNO) rappelle pour sa part que « l’élevage ovin reste une production fragile et convalescente (…). Les effectifs d’éleveurs et de brebis ne cessent de décroître ». Une étude Agreste publiée le 26 novembre souligne à ce propos que « depuis le début de l’année, les abattages d’agneaux sont en retrait de près de 104 000 têtes et ceux d’ovins de réforme de près de 6 000 têtes par rapport à 2012 ».
En outre, le revenu des éleveurs d’ovins était encore en 2012 le dernier de l’agriculture à 16 500 euros. « Le couplage est donc un outil indispensable pour maintenir les animaux sur les territoires et encourager la production. Il nous faut un budget à la hauteur de nos ambitions, ce qui nécessite a minima une enveloppe de 125 millions d’euros nets », soutient la FNO. Le syndicat estime aussi que « tout plafonnement ou limitation des soutiens couplés serait en contradiction totale avec la politique globale de la profession et de la filière et serait donc parfaitement contre-productif ». De son côté, la Confédération Paysanne demande « un plafonnement et un retrait de tout plancher d’attribution des aides ».
