Finies les analyses chimiques ? C’est ce que peut laisser présager le nouvel outil présenté par l’Inra. Le projet Casdar dans lequel s’étaient engagée une douzaine de partenaires avait pour objectif d’établir des références sur les lisiers, fumiers et fientes.
Des essais avicoles dans un premier temps
Le travail de modélisation a permis d’aller plus loin en se basant sur la technique de spectroscopie. Cette dernière est déjà utilisée en agriculture pour prédire et cartographier certaines propriétés physico-chimiques des sols et suivre la dynamique de minéralisation de la matière organique des composts. Demain, elle pourra être utilisée pour des analyses rapides et simples déterminant la matière sèche, l’azote total et l’ammoniac des effluents d’élevages.
Concrètement, en positionnant l’outil sur le produit, un capteur récupère le faisceau lumineux qui a balayé la surface des effluents grâce à une fibre optique. Ces ondes collectées sont analysées par un logiciel sur ordinateur. Les résultats sont performants pour les fientes de volaille : les données relevées et interprétées par le modèle mis en place sont fortement corrélées avec les mesures issues des prélèvements adressés au laboratoire. Pour le fumier de bovin et le lisier de porc, les résultats sont à ce jour prometteurs.
Un outil facile d’utilisation et durable
L’appareil portatif, compact, peut permettre de prendre des relevés rapidement et de répéter ces mesures spectrales, ce qui abolit le problème de la représentativité de l’échantillon adressé au laboratoire. De par son prix élevé — car il est commercialisé autour de 60 000 euros, il peut intéresser des prestataires de service, désirant former leurs techniciens pour mettre en œuvre le modèle de prédiction. Carole David