« Une grosse partie de mon poulailler de pondeuses s’est envolé avec le vent dans la nuit du 4 au 5 février, témoigne le gérant de la SCEA de Saint-Jude à Bourbriac (22). Pourtant ce jour-la, le vent ne venait pas du côté qui a subi des dégâts, j’imagine que c’est plutôt une mini tornade qui a emporté une partie de mon bâtiment. De plus certains agglos remplis de ciment faisant partie du mur en partie basse du jardin d’hiver se trouvent maintenant sur le toit du poulailler et permettent de se rendre compte de l’intensité du vent au moment du sinistre ». L’expert mandaté par l’assurance est passé le lendemain ; après avoir constaté les dégâts il a pris la décision d’envoyer les poules à la réforme.
Les poules réformées deux mois plus tôt
Cet événement est une épreuve de plus pour l’éleveur dont la production est en crise. « Les poules auraient dû rester sur l’élevage jusqu’à début mars. Elles ont donc été réformées presque deux mois plus tôt. » C’est évidemment un manque à gagner pour l’aviculteur qui précise : « on va voir comment les assurances vont prendre ça en compte. » Il espère que les conclusions de l’expert vont être données rapidement afin de pouvoir démarrer les travaux le plus tôt possible. « On a un impératif de date qui correspond à la mise en place du prochain lot de pondeuses et qui est fixé à fin mars, début avril. On espère que les travaux seront terminés car les poulettes sont déjà en place chez un aviculteur spécialisé. » L’éleveur inquiet poursuit : « Si on ne peut pas recharger à la date prévue, il faudra retrouver des poulettes. Le risque est de perdre encore plusieurs semaines et vu la conjoncture on ne peut pas se permettre de rester vide si longtemps. » Nicolas Goualan