L’épidémie de diarrhée qui sévit aux États-Unis atteint le Québec

dep-diarrhee-epidemique-porcine-porc-sante-animale-porcelet-virus-maladie - Illustration L’épidémie de diarrhée qui sévit aux États-Unis atteint le Québec

C’est l’inquiétude chez les éleveurs de porcs du Québec à la suite de la découverte du virus de la diarrhée épidémique porcine (DEP). 6 millions de porcelets ont déjà péri aux USA.

Depuis mai 2013, une épidémie de diarrhée virale sévit aux États-Unis causant de fortes pertes dans les ateliers de porcelets. Le virus est une souche très virulente à l’origine d’une diarrhée aqueuse intense accompagnée parfois de vomissements et conduisant jusqu’à 100 % de mortalité sur les porcelets sous la mère. Les autres catégories d’animaux sont affectées, mais moins sévèrement. L’origine de la contamination n’a toujours pas été identifiée. 6 millions de porcelets ont déjà péri. Présent dans 22 États américains et en Ontario, le virus a été décelé dans un camion de transport et sur le quai de chargement d’un abattoir au Québec, fin janvier. De nombreux camions circulent entre le Canada et les États-Unis toutes les semaines.

Origine chinoise ?

Le virus a été séquencé et présente plus de 99 % d’identité avec le génome d’un virus de DEP isolé en Chine en 2012. Dans la mesure où ces virus mutent rapidement, il semble que son introduction sur le territoire américain soit récente. Il s’agit d’un coronavirus qui n’affecte que les porcs.

Pas de vaccins

Les dommages causés sont excessivement importants quand il est introduit dans une population qui n’y a jamais été exposée. Il se transmet par tout ce qui est contaminé : lisier, camions, vêtements. Le plus grand danger de contamination proviendrait du transport des animaux. Des précautions extrêmes de nettoyage et désinfection sont donc en vigueur dans les fermes, surtout dans les maternités de porcelets et sur les quais d’embarquement. Le virus n’affecte pas les humains et ne se transmet pas par la viande. Pour l’instant, il n’existe aucun médicament pour l’enrayer et les tentatives de développer un vaccin n’ont pas connu de succès jusqu’à présent. L’Europe n’est pas à l’abri d’une introduction du virus dont les conséquences sont difficiles à évaluer. Les structures des élevages et des mouvements d’animaux au sein de la filière porcine française sont très différentes de celles des USA. Néanmoins, une vigilance des acteurs du terrain s’avère nécessaire. Bernard Laurent


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