Les performances des différentes souches en dinde de chair tendent à s’améliorer depuis 2008. Les premiers résultats de la But Prémium sont plus qu’encourageants pour le sélectionneur Aviagen Turkeys.
« Dans le cadre de la poursuite des investissements dans le développement de nos produits, Aviagen Turkeys ouvrira son nouveau centre d’essais de dinde de chair dans le nord-ouest de l’Angleterre en mai 2014, a annonce John Ralph, directeur technique d’Aviagen Turkeys, lors d’une réunion technique le 8 avril qui s’est déroulée à Châteaubourg (35). Il sera utilisé pour évaluer nos produits tests et développer de nouveaux conseils techniques pour optimiser les performances des produits existants. Le site abritera 48 parcs identiques qui permettront la comparaison des différentes souches et des pratiques d’élevage ».
Des poids en augmentation depuis 2008
Le directeur technique a présenté un résumé des performances des différentes souches de dindes en se comparant à l’Hybrid Grade Maker concurrente de chez Hendrix Genetics. « Depuis 2008, la demande des clients était de pousser en poids car on se situait en moyenne à 200 grammes de moins que l’Hybrid Grade Maker. Mais en génétique, il faut du temps, on s’est donc concentré sur la But10 et la N300, tout en commençant à travailler sur la But Prémium. » Les poids moyens en Grade Maker pour des femelles de 13 semaines sont de 7 kg stables depuis 2011. Bien en dessous en 2008, le poids moyen de la N300 a dépassé la concurrence en 2012 pour terminer à 7,1 kg en 2013. La But10 suit cette tendance et atteint la même moyenne que la Grade Maker en 2013.
De son côté, la But Prémium obtient des premiers résultats encourageants avec 7,4 kg de moyenne pour des femelles de 13 semaines comme pour les autres souches. Pour les mâles à 18 semaines les moyennes pour 2013 se situent à 14 kg pour la But10, 14,2 kg pour la Grade Maker et la N300 et 14,8 kg pour la But Prémium. « En résumé, on note une augmentation significative des poids depuis 2008. Les produits Aviagen Turkeys sont en constante amélioration, résultant d’une sélection équilibrée. À ce jour, But10, N300, Hybrid GM sont sur des poids sensiblement similaires tandis que But Prémium offre une alternative plus lourde pour le segment médium. »
[caption id= »attachment_9464″ align= »aligncenter » width= »300″] Utilisation de la litière – Analyse économique.[/caption]
6 points d’IC de mieux avec la Prémium
Les 25 % meilleurs ont un indice de consommation relevé en 2013, pour des mâles à 15 kg et des femelles à 7 kg, de 2,28 en Prémium, 2,34 en But10, 2,35 en N300 et 2,33 pour l’hybrid Grade maker. « Prémium se démarque avec 6 points d’IC de mieux », fait remarquer John Ralph. Il précise qu’entre 2011 et 2013, la But10 a diminué son indice de 0,074 et la N300 de 0,032 pendant que la Grade Maker stagnait. « Le gain génétique sur l’IC est bien visible en But10 et N300. » La mortalité est sensiblement la même entre la Grade maker et la Prémium se situant autour de 4 % pour les 25 % meilleurs. L’écart au niveau de la moyenne tourne à l’avantage de la Prémium avec 6,98 % lorsque la concurrente est à 7,29 %.
« Nous avons collecté les données de rendement filet provenant d’entreprises utilisant les souches Grade Maker et Prémium. Les résultats sont généralement comparables, avec un avantage pour la Prémium lorsque les mâles sont abattus au-dessus de 15 kg. » Les retours d’expérience d’éleveurs ayant effectué au moins un lot en Prémium pointent des problèmes de gestion de la litière, peu favorisée par une consommation d’eau supérieure aux autres souches. John Ralph s’en explique : « Les besoins et le coût de litière est de 6 % supérieur à d’autres souches, cela s’explique en partie par des animaux plus lourds donc avec un besoin supplémentaire en litière. 2 % de ces 6 % sont liés aux besoins métaboliques différents en eau. Là-dessus on travaille en sélection pour améliorer la rusticité et la santé intestinale, ainsi que la façon de manager le poids additionnel. Les avantages de la Prémium sont significativement supérieurs au coût additionnel de litière. Les choix et progrès génétiques attendus sont en cours. » Nicolas Goualan