L’abreuvement, la clé pour de bons résultats

aviculture-dinde-eau-abreuvement-volaille - Illustration L’abreuvement, la clé pour de bons résultats

Nicolas Quilleré, responsable technique chez Sanders Bretagne a présenté les conclusions d’une étude comparative sur différents types d’abreuvement en volaille de chair lors de l’assemblée générale du Gaévol.

« L’eau est un élément essentiel de la performance technique en volaille de chair », lance Nicolas Quilleré, responsable technique chez Sanders Bretagne lors de l’assemblée générale du Gaévol qui s’est déroulée à Pontivy (56) vendredi 4 avril. Suite à une étude faite auprès d’éleveurs avec des sytèmes d’abreuvement différents, des écarts colossaux de résultats ont été constatés. « Nous avons étudié plus de 100 lots équipés de trois types d’abreuvement différents : coupelles avec boules, pipettes à pendulaires ou cloches. »

1 kg de plus grâce au système par cloches

« Les écarts s’exacerbent car le potentiel des animaux s’améliore. En dinde, sur des mâles de 130 jours, on constate un GMQ de 115 pour un poids de 15,07 kg et un indice de consommation (IC) de 2,46 pour les éleveurs équipés de coupelles avec boules. Le principe de pipettes pendulaires donne de meilleurs résultats ; le GMQ est de 120, le poids de 15,69 kg avec un IC de 2,40. Enfin, le type cloche, apporte les meilleures performances avec 123 de GMQ, un poids moyen de 16,04 kg et 2,41 d’indice », explique le responsable technique. L’écart est presque d’un kilo en faveur de l’abreuvement par cloches comparé au système de coupelles avec boules. Point à ne pas négliger, les pipettes pendulaires, adoptées par beaucoup d’éleveurs, donnent des performances intermédiaires. Mais elles permettent d’économiser du temps au moment du lavage et de la désinfection entre chaque lot par rapport aux cloches car il n’y a rien à démonter ni à remonter.

Les poussins attirés par les pipettes neuves

En poulet, Nicolas Quilleré conseille de vérifier régulièrement le matériel d’abreuvement, ce qui évite de faire du tri et permet d’optimiser le GMQ. L’usure des pipettes (au bout de 5 à 10 ans), peut conduire à deux phénomènes. Tout d’abord, le gaspillage d’eau qui entraîne des problèmes de litière. Ensuite, des difficultés pour les animaux les plus faibles à consommer l’eau dont ils ont besoin. « Une expérience a consisté à mettre une pipette neuve sur trois lors d’un démarrage. Tous les poussins vont vers la neuve dès leur arrivée dans le bâtiment. C’est donc un paramètre à ne pas négliger, car on connaît l’importance liée à la réhydratation des poussins dans les premières heures qui suivent leur arrivée dans l’élevage », note le technicien. Et d’ajouter : « En poulet comme en dinde, le suivi quotidien de la consommation d’eau par sujet est nécessaire pour optimiser les performances. Il faut bien comparer les consommations réelles à celles mentionnées sur la fiche d’élevage ou dans le guide technique. » Nicolas Goualan

L’avis de Paul Lopez, Directeur du pôle volaille Glon Sanders

La répartition dans les élevages va évoluer vers du 60 % de mâles pour 40 % de femelles en Princior sexés. Le but étant de spécialiser l’abattoir Boscher Volailles de Mûr-de-Bretagne (22) sur du poulet lourd allant de 2,6 kg à 3,6 kg à partir du mois de juillet. Pour ce faire, tous les réglages technologiques de la chaîne d’abattage vont être revus entre mai et juillet. La totalité des femelles seront alors abattues chez Keranna à Guiscriff (56). Tous les maillons de notre filière doivent investir, c’est une obligation pour exister demain. »


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