Pour les semis récents ou dans les parcelles au stade 2-3 feuilles, les conditions sont propices cette année pour réaliser un désherbage en prélevée ou réussir son intervention en post-levée.
Les essais montrent que pour un bon contrôle des adventices, deux interventions sont souvent utiles, même si, dans les faits, la moitié des surfaces de maïs ne reçoivent qu’un seul traitement. Mais l’efficacité dépend aussi des conditions d’application, de la température ambiante, de l’humidité du sol et de la pluie annoncée les jours qui suivent l’application, facteurs réunis les jours prochains pour les semis récents.
En prélevée pour plus de souplesse
Les solutions de désherbage en prélevée apportent les meilleures efficacités sur graminées estivales. Pourtant, dans le contexte breton, cette pression de graminées estivales est généralement peu importante. Le traitement de prélevée est surtout mis en œuvre pour apporter de la souplesse d’intervention au niveau du programme de désherbage. La prélevée retarde et regroupe les relevées d’adventices, ce qui facilite le positionnement du traitement de rattrapage en post-levée.
En présence de véronique, voire de fumeterre, la prélevée se révèle être la meilleure solution technique. Par contre, la plupart des autres dicotylédones difficiles (notamment mercuriale et renouée liseron) seront mal contrôlées en prélevée. Si on choisit cette stratégie, il est donc préférable d’opter pour un programme pas trop onéreux, permettant de positionner un rattrapage en post-levée qui contrôlera cette flore difficile, tout en conservant un coût de programme acceptable.
[caption id= »attachment_9028″ align= »aligncenter » width= »300″] Programme de désherbage maïs préconisés en Bretagne.[/caption]
La post-levée très précoce délicate à mettre en œuvre
Il s’agit d’intervenir en post-levée très précoce, à 2-3 feuilles du maïs maxi, sur des adventices non levées ou à un stade très jeune. Les produits utilisés en association offrent un spectre d’efficacité relativement large. L’objectif est de gagner en persistance d’action par rapport à un passage de prélevée et, dans la mesure du possible, de ne pas avoir de traitement de rattrapage à réaliser. C’est une stratégie intéressante, mais délicate à mettre en œuvre, au niveau des conditions de traitement qui doivent être réunies.
Un rattrapage possible
Un rattrapage de post-levée pourra être réalisé soit par désherbage chimique, soit par binage(s). Les stratégies « combinées », associant intervention chimique et binage(s) procurent des niveaux d’efficacité et de sélectivité proches des stratégies « tout chimique », dans la mesure où les facteurs de réussite du binage sont réunis. Source : Arvalis-Institut du végétal