Indésirables pour les uns, souhaitables pour les autres, les agriculteurs et les chasseurs ont des objectifs antagonistes au regard du gibier. S’agissant du lapin de garenne, agriculteurs et chasseurs ont trouvé un terrain d’accord pour gérer les populations. Le lapin de garenne qui se reproduit facilement peut atteindre des effectifs importants en peu de temps. Cela se traduit par des dégâts sur les cultures et, en particulier, sur les productions légumières. A l’inverse, il est aussi sujet à des épidémies (myxomatose, VHD – maladie hémorragique virale) qui conduisent à une quasi-disparition de l’espèce dans certaines zones.
Le 20 mai, André Sergent, président de la Chambre d’agriculture, et Jean-Paul Boidot, président de la Fédération des chasseurs, ont signé une charte de gestion de cet animal emblématique des campagnes. Cette dernière prévoit deux actions concrètes :
- La préservation de l’espèce et sa réimplantation dans des zones en « déprise ».
- Des interventions en cas de dégâts sur les cultures là où les effectifs deviendraient trop importants.
À noter que les arrêtés chasse et faune sauvage s’appliquent sur l’année cynégétique qui va du 1er juillet au 30 juin de l’année suivante. Début juin, se réunit la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage afin d’être consultée par le Préfet avant la signature de ces arrêtés.