La centrifugeuse permet de restructurer l’élevage de Keryagu, à Commana

porc-centrifugeuse-bertrand-euzen-thierry-le-gall-marie-catherine-yahia - Illustration La centrifugeuse permet de restructurer l’élevage de Keryagu, à Commana

Dans l’obligation de traiter le phosphore, l’Earl de Keryagu a opté pour l’installation d’une centrifugeuse. L’occasion de rapatrier 500 places d’engraissement sur l’élevage et de cesser le façonnage.

Le changement de seuil de traitement des effluents sur le canton de Sizun (29), en 2003, a été le début d’une longue période de réflexion pour Bertrand Euzen, à la tête d’un élevage de 200 truies, engraisseur partiel. Ce seuil est passé de 17 500 d’unités d’azote à 15 000 UN. L’Earl de Keryagu produisait 16 200 UN. Comment respecter la nouvelle réglementation l’obligeant à traiter ? « J’ai d’abord présenté un dossier avec la méthode « Guernevez » de compostage des excédents, refusé par l’administration car jugée non pérenne. J’ai ensuite pensé à une station de traitement biologique simplifiée. Un peu trop chère et détruisant trop d’azote. J’ai finalement opté pour le traitement des excédents par le système Smelox mobile ». La méthode sera utilisée pendant cinq ans, jusqu’à l’arrivée de la réglementation sur l’équilibre de la fertilisation azotée, en 2010, plus contraignante.

345 € la place d’engraissement

  • 4 salles de 144 places, soit 576 places à 0,71 m2/porc
  • Terrassement : 4 000 €
  • Maçonnerie : 77 040 €
  • Charpente : 59 282 €
  • Caillebotis : 16 145 €
  • Aménagements intérieurs : 15 654 €
  • Électricité, ventilation : 18 806 €
  • Soupe : 8 094 €
  • Total : 199 021 €
  • Coûts des dossiers et achat « droits à produire » : 31 773 €
  • Coût total du projet : 230 794 €

La centrifugeuse, un système évolutif

« 2011 est le début d’une longue période d’attente, pour l’instruction du dossier, relatif à l’installation d’une centrifugeuse et à la construction d’un nouvel engraissement de 500 places. 810 jours exactement pour le dossier administratif et 200 jours pour la construction », déplore l’éleveur. « Le traitement du phosphore par centrifugeuse était le système le plus adapté et il est évolutif.

[caption id= »attachment_8863″ align= »aligncenter » width= »300″]Sur la gauche, le nouvel engraissement. À droite, au premier plan, le bâtiment qui abrite la centrifugeuse, placée à l'étage Sur la gauche, le nouvel engraissement. À droite, au premier plan, le bâtiment qui abrite la centrifugeuse, placée à l’étage. 3 500 m3 de lisier y seront traités (80 % du volume total). Les résidus solides s’accumulent en dessous et sont acheminées dans le hangar de stockage. Au second plan, la fosse existante, reliée à la centrifugeuse. Le hangar, le local centrifugeuse, le matériel et l’installation reviennent à 167 000 €. Le coût de fonctionnement électrique sera de 25 centimes par m3 traité. La maintenance coûte 3 029 €/an.[/caption]

Tant qu’à traiter, j’ai cherché à restructurer l’élevage en rapatriant les places de porcs en façonnage ». Un droit à produire a été acheté dans le secteur. Aujourd’hui, le système de traitement fonctionne et la nouvelle porcherie de 500 places attend ses premiers résidents. Le système permet d’exporter 75 % du phosphore et 20 % de l’azote dans les résidus solides. L’exploitation de 110 hectares de SAU absorbe la partie restante et 159 tonnes de fumier (gestante sur paille). Bernard Laurent


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article