Les éleveurs français et européens se sont remis à produire du lait grâce au prix élevé et à la stabilisation des coûts de production. Néanmoins, le quota national ne sera pas atteint. La collecte de lait de vache aurait progressé respectivement de 6,7 % et de 7,8 % en janvier et février 2014 par rapport à la même période de 2013, révèle une note Agreste conjoncture publiée le 6 mai. « Cet accroissement de la production s’inscrit dans un contexte de hausse du prix du lait et de stabilisation du prix des aliments pour vaches laitières », analyse le service statistique du ministère de l’Agriculture. Le prix du lait standard s’établit à 390 €/1 000 litres en janvier 2014 et à 386 €/1 000 litres en février 2014, soit une hausse de 63 €/1 000 litres par rapport à l’année précédente.
La France reste toutefois toujours au-dessous de son quota, avec une sous-réalisation de 5 % à un mois de la fin de la campagne laitière, soit plus d’un million de tonnes. Les pays du nord quant à eux dépasseront leur quota. Au Royaume-Uni, la collecte sera largement au-dessous du quota, malgré une hausse de collecte de 10 % en un an. Contrairement à plusieurs pays du nord de l’Europe qui vont dépasser leur quota, ayant fortement augmenté leur production depuis l’hiver. On peut citer par exemple l’Allemagne avec un dépassement de son quota de 2,5 %, les Pays-Bas de 4 %. « Cette forte production s’explique par un prix du lait et des conditions climatiques très favorables », selon Agreste.