Extraits des programmes des principaux partis candidats aux élections européennes de dimanche prochain.
L’UMP prône une Europe à géométrie variable « afin de permettre aux pays qui veulent avancer plus vite et plus loin ensemble de pouvoir le faire » mais en mettant fin à la concurrence déloyale et en renforçant la convergence fiscale et sociale, sans élargissement européen. Il propose d’organiser des coopérations entre différents cercles d’États européens, de renforcer et rééquilibrer le couple franco-allemand et de simplifier et réduire les normes européennes. Le Parti Socialiste (PS) mise sur l’agriculture, enjeu économique et territorial essentiel, créateur d’emplois. Au niveau de l’Union, six grands projets prioritaires doivent être mis en oeuvre, à 28 si possible : l’énergie, le numérique, des transports propres, la Défense, des technologies-clés génériques (TCG), l’agriculture bio ou raisonnée. Selon ce parti, il faut réformer l’agriculture et mieux contrôler l’industrie agroalimentaire. De plus, l’Union doit mettre fin au moins disant qualitatif et au dumping social.
L’UDI-Modem souhaite retrouver une relation franco-allemande équilibrée. Ils veulent donner à l’Europe une indépendance stratégique et une stratégie industrielle favorisant l’emploi, défendre une politique agricole permettant l’autosuffisance alimentaire en Europe et le développement, notamment par l’export. L’Europe doit garantir la traçabilité des produits agroalimentaires : les normes sanitaire et environnementale appliquées aux produits agricoles européens s’étendront aux produits importés, avec une contribution carbone sur les produits fabriqués hors de l’Europe ne respectant pas les normes environnementales.
L’ Europe écologie Les Verts opte pour des systèmes agricoles autres que la mécanisation, l’utilisation massive d’engrais et de pesticides chimiques, l’élevage hors-sol et l’ultra-spécialisation. Il soutient des pratiques économes en énergie et en intrants et veulent relocaliser certaines productions animales en soutenant les élevages à l’herbe et diversifiés. Il prévoit à moyen/long terme une convergence des modèles sociaux et des niveaux de vie avec un Smic européen, une assurance chômage européenne et un revenu minimum européen.
Pour le Front de Gauche, la Pac doit être refondée sur la base de la sécurité et de la souveraineté alimentaire, d’une agriculture paysanne non soumise aux logiques productivistes garantissant aux agriculteurs des prix rémunérateurs et aux citoyens une nourriture de qualité au juste prix. Il propose d’harmoniser progressivement les droits sociaux des salariés européens vers le haut. Pour en finir avec le dumping fiscal, il propose d’harmoniser la fiscalité des entreprises au niveau européen. Selon le Front national, la politique agricole commune (Pac) a marginalisé l’agriculture européenne. Il souhaite restaurer la souveraineté nationale dans l’ensemble des domaines où elle a disparu : retour aux monnaies nationales, mise en place d’une Politique agricole française en remplacement de la Pac, pour un développement stratégique plus justement réparti entre petites et grosses structures agricoles.