« Faire émerger le leader du conseil aux éleveurs »

lait-assemblee-generale-sodiaal-bcel-ouest-carhaix-laita-lactalis - Illustration « Faire émerger le leader du conseil aux éleveurs »

Pour coller à l’évolution des élevages et de leurs besoins, le BCEL Ouest, ambitieux, veut faire évoluer son offre de services grâce à l’acquisition de nouvelles compétences des conseillers d’élevage et la signature de partenariats.

A l’occasion de l’assemblée générale du BCEL Ouest à Carhaix (29), ses responsables sont revenus sur l’importance des mutations engagées par la structure ces dernières années et celles qui restent à mener. Le cap est clair pour Stéphane Lambert, directeur général : « faire émerger l’entreprise leader du conseil aux éleveurs en Bretagne… » A propos de la demande planétaire de lait en hausse et de la concentration des bassins de production mondiaux « avec une Bretagne bien positionnée », le président Jo Jaouen, éleveur dans le Finistère, a parlé de « courants porteurs » pour les éleveurs. Porteurs aussi pour le BCEL avec « la nécessité de mettre en place un pilotage, des alertes pour répondre à l’exigence de prévision et d’anticipation des livraisons laitières, l’accompagnement de la transformation engagée des exploitations, la multiplication des données qui génère des besoins de synthèse… »

Un changement de posture nécessaire

Pour accompagner l’évolution rapide de la filière qui file bon train vers l’après quota et la restructuration continuelle des élevages, les deux dirigeants portent un « projet stratégique Horizon 2020. » Stéphane Lambert a ainsi défini les axes de développement. « Passer d’une mission de contrôle des performances officielles conférée par l’État à une offre de services par profil d’élevage ». Davantage encore « associer la technique à l’économique », annonçant « un changement de posture nécessaire, via la formation et l’acquisition de nouvelles compétences, des conseillers d’élevage qui restent au cœur du réseau. » Miser sur des investissements importants en matière de gestion des systèmes d’information. Et « à terme refondre le modèle économique de l’entreprise et ré-inventer certains métiers. »

Les échanges ont repris avec le GDS

Cette marche en avant passe également par des « partenariats stratégiques », a rappelé le président Jaouen. « Comme par exemple notre collaboration avec Cogédis à travers Expertia. Ou le travail lancé avec Evolution, notre partenaire génétique. Objectif : avoir l’offre la plus pertinente possible alors que sur le terrain, nous devenions concurrents sans y prendre garde… Il est majeur d’optimiser ensemble le potentiel génétique des animaux dans leur milieu.» Au sujet des rapprochements, le finistérien était d’ailleurs interpellé par un membre de l’assemblée sur l’opportunité d’une « alliance avec le GDS ». Le président a alors expliqué que « des cycles d’échanges ont repris avec le Groupement depuis le début de l’année alors qu’il y avait eu des incompréhensions par le passé. » Avant de rebondir : « Même si nous avons aujourd’hui une offre « santé », nous n’avons jamais remis en cause le travail des GDS et restons convaincus de l’intérêt de l’excellence sanitaire. » Le champ des possibles reste donc ouvert pour à terme « reconfigurer l’amont de la filière » afin de répondre aux exigences de demain. Toma Dagorn

L’avis de :

Frédéric Chausson, directeur du développement de Sodiaal Union

La gestion des quotas à la française a permis de défendre l’agriculture familiale. Cependant, l’installation de jeunes agriculteurs est vitale pour nous tous. On doit mener une mobilisation générale pour assurer le renouvellement des générations. L’un des gros enjeux est la problématique de la main d’œuvre. Avec 3 millions de chômeurs en France, les élevages ne trouvent pas à embaucher. Il faut s’efforcer de faire découvrir le métier.

[caption id= »attachment_6855″ align= »aligncenter » width= »300″]Frédéric Chausson de Sodiaal Union, Michel Nalet de Lactalis et Chritian Griner de Laïta Frédéric Chausson de Sodiaal Union, Michel Nalet de Lactalis et Chritian Griner de Laïta.[/caption]

Michel Nalet, directeur général communication et relations extérieures de Lactalis

Quand on observe que 40 % des exploitations allemandes ont plus de 100 vaches, ça interpelle. Nous avons du mal à dire que les producteurs doivent gagner en efficience, en productivité. Mais mathématiquement, l’évolution des structures ira vers moins d’éleveurs faisant plus de lait. Sinon le coût du litre de lait français restera élevé.

Christian Griner, directeur général adjoint du groupe coopératif Laïta

Certains adhérents veulent faire davantage de lait. Mais attention, à partir d’avril 2015, ce ne sera pas open bar. L’important sera d’abord de trouver les marchés qui vont permettre de développer les volumes. Aujourd’hui, 15 % de notre chiffre d’affaires est réalisé au grand export. Mais les 80 millions d’investissement annoncé se font pour aller à l’international, avec l’idée de collecter 15 % de lait en plus à horizon 2020.


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