Porélia : plus de production pour saturer les outils

assemblee-generale-porelia-christophe-quettier-thierry-le-bihan-francois-pot-jacques-gueguen-philippe-bourhis - Illustration Porélia : plus de production pour saturer les outils

Lors de l’assemblée de Porélia, le président François Pot est revenu sur quelques sujets brûlants de l’année passée et a appelé à suivre le mouvement des bonnets rouges du lendemain.

Devant un grand nombre d’adhérents, l’assemblée générale de Porelia  s’est tenue vendredi 13 juin à Grâces dans les Côtes d’Armor. La coopérative tire le bilan de la première année de la fusion. Elle regroupe 220 adhérents dont 92 % de naisseurs-engraisseurs. « La recherche de cohérence des élevages est une priorité », lance François Pot, président de Porélia. Pour 2013, la production est de 965 000 porcs. Elle enregistre une légère baisse de 0,4 %. « 60 % de nos porcs sont commercialisés par le MPB. Les 3 principaux clients sont : Bigard 34 %, Kermené 28 % et Bernard 26 %. »

Importations et mâle entier

François Pot est aussi revenu sur quelques sujets brûlants, comme « l’Europe qui va importer de viande d’Amérique du nord dont les cahiers des charges s’égareront dans l’Atlantique, tout en complexifiant les relations avec le marché russe. Comment pourrons-nous lutter sans s’identifier ? Comment pouvons-nous accepter l’omerta sur certains produits ? L’étiquetage et les mentions d’origine sont vitales pour la filière. C’est à chaque maillon de prendre ses responsabilités sans se tirer une balle dans le pied. » L’autre dossier chaud de l’année 2013 : « Le mâle entier, dont les conclusions de l’Arip et de l’Ifip ne peuvent pas être remises en cause. Nous avons fait le bon choix de ne pas tomber dans l’entonnoir où les cochons sont rendus captifs à l’outil industriel. De plus, la marche arrière est enclenchée dans les autres pays européens, le marché étant saturé de cette production à risque. » Et de tempérer : « Nous n’y sommes pas opposés mais la technique de recherche des odeurs doit être professionnelle, mais encore faut-il que les abatteurs en veuillent. »

Appel à suivre les bonnets rouges

Lors de l’assemblée générale de 2013, Jakès Bernard rappelait que le « made in Breizh » pouvait générer de la valeur ajoutée et des emplois. « Mais entre temps, l’abattoir Gad a été fermé au motif qu’il y a trop d’abattoirs en Bretagne. Nous affirmons et nous le répétons depuis des années : il n’y a pas trop d’abattoirs mais un manque de production. C’est la production qui fera tourner les outils de transformation.  Cette production nous permettra de vivre, décider et travailler en Bretagne. C’est donc tout naturellement que les bonnets rouges s’invitent à notre assemblée générale, puisqu’il faut se révolter pour se faire entendre. » La table ronde autour du thème « vivre, décider, travailler en Bretagne », a réuni Thierry Merret, porte-parole des bonnets rouges ; François Palut, président de l’Ameb (association pour le maintien de l’élevage en Bretagne) et Jean-Pierre Le Mat, Chef d’entreprise et écrivain. Ils sont revenus sur le mouvement des bonnets rouges et ont appelé à poursuivre les actions qui se sont déroulées samedi dernier devant les préfectures et les sous-préfectures bretonnes. Nicolas Goualan


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