Les effectifs de vaches allaitantes continuent de baisser en Charolaise, comme dans les autres races allaitantes. Le syndicat des éleveurs d’Ille-et-Vilaine contribue toutefois à maintenir une dynamique.
Au 1er janvier 2014, la Bretagne totalisait 30 830 vaches Charolaises, dont 29 % en Ille-et-Vilaine, même part qu’en Côtes d’Armor. Le Finistère et le Morbihan comptent chacun 21 % des effectifs. Sur l’Ille-et Vilaine, la chute du nombre de vaches est de 3,7 % entre 2013 et 2014. La baisse est toutefois observée dans toutes les races allaitantes et les croisées viande, que ce soit au niveau régional ou départemental.
Un nouvel élan génétique
Basé sur un territoire élargi (activité en hausse de 30%) et sur l’utilisation des nouvelles technologies (génomique, semence sexée, transplantation embryonnaire), le nouveau programme Charolais univers (nouvelle identité de l’Ucatrc*) va permettre davantage de performance au programme de sélection. La race souhaite être précurseur sur la sélection ciblée. Des biopsies sur embryons permettent par exemple de conserver les porteurs des gènes « sans corne ». A l’avenir, d’autres gènes d’intérêt pourront être concernés : culard, anomalies génétiques…
* Union des Coopératives Associées pour le Testage en Race Charolaise
Le Charolais plébiscité pour l’engraissement
Point positif cependant, les effectifs de génisses Charolaises de plus de deux ans sont en essor sur les premiers mois de l’année, dépassant les chiffres de 2013 et 2012. « Le Charolais est par ailleurs plébiscité pour les achats de broutards dans les ateliers d’engraissement », a constaté Frédéric Guy, de la Chambre d’agriculture 35, lors de l’assemblée générale du Gerbociv (syndicat Charolais d’Ille-et-Vilaine), le 3 juillet à Guipry.
Le conseiller viande a également rappelé que la France est le premier producteur de viande européen, devant l’Allemagne et le Royaume-Uni. Notre pays conserve par ailleurs une place prépondérante dans la production mondiale de viande bovine, en 8e position. Les Etats-Unis sont en tête suivis du Brésil, de la Chine et de l’Inde. Côté exportations, le Brésil a marqué le pas à partir de 2007, et l’Inde affiche une croissance exponentielle de ses sorties depuis 2009, devenant en 2012 le premier exportateur mondial.
Les taureaux d’IA disponibles
Antoine Caullery, technicien développement filière viande Evolution, a présenté les taureaux d’IA disponibles : Bariton, Bivouac et Disco qui conviennent sur génisses – Bravo, qui offre de la morphologie et des aptitudes au vêlage – Babel assurant lait et Avel – Balaise, un fils de Rural fertile – Balthazar, au pedigree 100% nouveau. Estival, fils d’Utopique au type élevage, est uniquement disponible en semence sexée femelle.
Congrès mondial
Les responsables du Gerbociv ont rappelé que le congrès mondial Charolais se tiendra du 26 août au 6 septembre prochains, en Bourgogne et en Auvergne. Le concours national adultes se déroulera les 28 et 29 août sur le pôle racial du Marault, à Magny-Cours (Nièvre). Deux concours sont programmés : un concours national de 500 bovins reproducteurs et un concours de boucherie (vaches et génisses issues de père inscrit). Le concours national des veaux se tiendra le 5 septembre.
Une conférence sur le thème de l’efficacité alimentaire en race Charolaise est organisée le 2 septembre au Palais des congrès à Beaune (Côte-d’Or). L’événement célébrera deux anniversaires : les 150 ans du Herd-Book Charolais qui retracera l’évolution de la génétique et la passion des éleveurs depuis 1864, et les 50 ans de la Fédération Charolais International. « Les éleveurs souhaitant s’y rendre peuvent contacter le syndicat pour que nous organisions un voyage partant de Bretagne », souligne Edmond Lévêque, président du Gerbociv. L’après-midi de l’assemblée, les éleveurs ont visité l’élevage de Christophe Tessier, naisseur-engraisseur à Guipry. Agnès Cussonneau