Une récolte de la luzerne toutes les six semaines permet une valorisation maximale du fourrage, en quantité et qualité.
Le rythme des coupes dans les luzernières va influencer le rendement, la qualité du fourrage et leur pérennité. Des essais depuis trois ans dans la station expérimentale d’Arvalis à la Jaillière (44), ont montré que l’optimum entre ces trois critères était atteint pour une première coupe au début bourgeonnement, suivie d’une récolte des repousses toutes les six semaines.
Le rendement d’une coupe de luzerne augmente d’autant plus que le stade de récolte est retardé. Mais, « si la tige fait le rendement, sa qualité se dégrade au fur et à mesure de la maturité de la plante et le pourcentage de feuilles décline lors de l’avancement végétatif », rappelle Gilles Crocq, responsable des essais luzerne sur le site expérimental. Le rendement se fait alors au détriment de la concentration énergétique et azotée du fourrage. « L’optimum de la permière fauche est obtenu au stade début bourgeonnement ».
Reconstituer les réserves racinaires
Les fauches suivantes vont influer sur la pérennité de la luzernière. Trop fréquentes, elles vont empêcher la plante de reconstituer ses réserves racinaires. « Les essais montrent qu’un écart de 35 à 45 jours entre les coupes est une bonne fréquence de fauche », rappelle le chercheur, avec une particularité si la première exploitation a lieu au stade bourgeonnement. L’intervalle doit alors être allongé d’une semaine supplémentaire. La 3e coupe, au rendement plus faible, est celle à privilégier pour la coupe à floraison, afin de garantir une bonne reconstitution des réserves. Carole David