Hommage à Jean-Jacques Poézévara, un syndicaliste responsable

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Âgé de 58 ans, Jean-Jacques Poézévara est décédé le 30 juillet dernier, après avoir lutté courageusement contre la maladie un an durant.

Ce passionné d’agriculture, de production laitière en particulier, qui avait exercé d’autres activités telles que chauffeur de car ou formateur avant de s’installer sur la ferme de ses parents, avait construit sa vie à Mur-de-Bretagne avec sa compagne Marie Lys, sa fille Thyphaine et son petit-fils Malo. Ce « syndicaliste dans l’âme »,  a défendu pendant plus de 15 ans « une agriculture à taille humaine », une action marquée par « un engagement sincère au service des costarmoricains. » Président de la section laitière, puis de la FDSEA 22, « ses prises de paroles, parfois même ses coups de gueule, ont fait avancer la cause paysanne », rappelle sa famille syndicale, au-delà de la défense du revenu des agriculteurs, « retenons notamment le PAD et la redistribution laitière, la gestion équilibrée du foncier, l’emploi, la gestion des crises, l’environnement, l’appui individuel aux agriculteurs. »

Emploi, formation et transmission-installation au cœur de ses combats

Mais ses dossiers de prédilection étaient sans aucun doute la formation et la transmission-installation. Élu à la Chambre d’agriculture engagé sur la gestion du centre de formation de Quintenic, ce « personnage charismatique » s’était également investi au sein de l’Afdi Bretagne pour aider les paysans malgaches et maliens à se former en groupe, à améliorer leurs techniques agricoles. « Grand humaniste, il défendait férocement le maintien d’association telle qu’AGIR qui vient en aide aux personnes en difficultés. » Sensible et soucieux de l’emploi en agriculture, et en particulier du remplacement des agriculteurs sur leur exploitation, « Jean-Jacques a œuvré à l’AEF ainsi qu’au Sdaec, où, membre du conseil d’administration, il a travaillé sur le projet “Terralliance”. » Et surtout, il était un fer de lance du dossier transmission/installation. Son objectif : « faire comprendre à tous l’importance de préparer sa succession et de transmettre son savoir et son outil dans des conditions optimum. » Il y a quelques mois, il avait montré l’exemple en transmettant sa propre exploitation à Guillaume, avec qui il était associé. Homme de convictions, respecté et engagé, « serviteur passionné des paysans », Jean-Jacques a su « transmettre à ses collaborateurs les valeurs d’humanisme et de construction collective ».

À travers son départ prématuré, « le syndicalisme costarmoricain et l’agriculture en général se sentent orphelins. Nous avions encore besoin de lui, de ses analyses, de son engagement et de son amitié à nos côtés. » La famille syndicale et tous ses amis s’associent à la peine de sa famille et de ses proches, leur assurant soutien et amitié. « Merci et au revoir Jean-Jacques. »


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