D’importants orages, parfois accompagnés de grêle, ont été observés en Bretagne jeudi 24 juillet. Ces orages, très localisés, ont produit des lames d’eau significatives, jusqu’à 40 mm en moins d’une heure.
Certains secteurs du Morbihan (nord-ouest du département) ont subi des lames d’eau supérieures à 100/120 mm. Des grêlons de diamètre supérieur à 5 cm ont même été rapportés sur la commune de Pluvigner (56). Des orages virulents se sont aussi produits en Ille-et-Vilaine. Sur des cultures de maïs au stade floraison, ou proches de ce stade, dans les secteurs concernés et très localement, les averses de grêle ont pu causer des dégâts. « Pour établir un diagnostic assez précis, il est conseillé d’attendre quelques jours après la grêle, pour laisser le temps à la culture de repartir », conseille Michel Moquet, ingénieur régional Arvalis. Et de poursuivre : « S’il doit y avoir quelques parcelles bien touchées, à priori les dégâts sont très localisés et globalement, ces orages ne devraient pas avoir trop de conséquences sur la production. »
[caption id= »attachment_6257″ align= »aligncenter » width= »259″] Impacts de foudre, le 24/07/2014 Source @Keraunos[/caption]
Les pertes estimées doivent être modulés en fonction du type de grêle et son agressivité : grêle accompagnée de pluie ou non, vent tourbillonnant ou non, orientation de la grêle vers le maïs la grêle, taille des grêlons… « Sur les maïs blessés par la grêle, le charbon commun Ustilago maydis risque de s’installer sur la panicule ou l’épi, voire au niveau des bourgeons de tiges ou sur les feuilles », avertit l’expert. Cette maladie n’a pas d’influence directe sur le rendement de la partie tige et feuilles. Elle peut cependant pénaliser le rendement grain en cas de présence importante sur épi. Les tumeurs charbonneuses ne sont pas toxiques pour les bovins, mais diminuent l’appétence de l’ensilage. « Et en cas d’impacts de grêlons sur épis, le développement de fusarium est également à craindre. »