Le Comité régional porcin (CRP) de Bretagne demande à l’Union européenne de prendre des dispositions « en faveur des éleveurs de porcs qui accumulent des pertes du fait de l’embargo russe décrété début 2014 ».
Dans le même communiqué, le CRP rappelle que l’embargo russe sur la viande de porc, en vigueur depuis janvier 2014, coûte 15 € par porc aux éleveurs et quelque 70 000 € pour un éleveur moyen. « Le cours du porc plafonne à 1,40 € depuis le début de l’année avec un coût d’aliment qui ne baisse pas, et ceci en dépit de la baisse du coût des matières premières ».
La profession considère que « les éleveurs de porcs ne peuvent pas être considérés, avec cynisme, comme de la chair à canon au service de la stratégie géopolitique de l’Union européenne ayant décidé d’engager un bras de fer avec la Russie concernant l’Ukraine ». Au-delà de l’élevage, « l’embargo russe affaiblit tous les outils aval de la filière », poursuit le Comité. Et de conclure : « Après le drame de la fermeture de l’abattoir Gad à Lampaul-Guimiliau en 2013, c’est le site de Josselin qui est aujourd’hui mis à mal ».