L’informatique est utilisée dans environ deux tiers des exploitations agricoles françaises. Et, en la matière, les départements bretons sont leaders. Bienvenue chez les « agrinautes ».
En un demi-siècle, l’agriculture a connu de nombreuses mutations. Il lui a fallu répondre à un accroissement de la demande, qui s’est encore accentué avec la mondialisation. Le développement de la mécanisation a parfaitement répondu à ce défi. Il a permis au secteur agricole, notamment en Bretagne, de se développer jusqu’à en devenir le principal secteur économique. Et aujourd’hui, les agriculteurs doivent, en véritables professionnels, posséder une vision globale de leur activité.
L’informatique à la ferme
L’informatique fait partie intégrante des outils de l’exploitation. Pour les moins « accros », l’utilisation se limite souvent à la fonctionnalité de messagerie. Elle remplace progressivement la correspondance papier et l’usage du fax. Pour ces internautes, la consultation de pages internet se limite souvent aux portails de l’administration et à la recherche de matériels d’occasion sur les sites spécialisés. D’autres ont choisi d’intégrer l’informatique au quotidien pour le suivi de leur activité professionnelle. Le recours aux outils de gestion et de pilotage permet alors au chef d’exploitation de connaître, de suivre et surtout d’anticiper. Nous trouvons ici les logiciels de comptabilité, ceux de suivi de productions végétales et de gestion de troupeau. Dans ces derniers, les aspects administratifs et réglementaires sont primordiaux. On y trouve notamment la réponse aux obligations de traçabilité dans le cadre de la sécurité alimentaire et du respect des cahiers des charges en matière d’environnement. Hier, les outils étaient installés et accessibles exclusivement en local et, dans la plupart des cas, sur un seul ordinateur.
Le « Cloud Computing », une solution souple et efficace
En étant à leur écoute, les professionnels disent vouloir disposer sur leurs écrans d’indicateurs économiques permettant un pilotage efficace de l’entreprise. Quelques outils disponibles sur le marché sont déjà capables de le faire. Ils créent de façon dynamique des tableaux de bord qui vont piocher directement dans les bases de données des éléments dont ils ont besoins. Ces outils leurs permettent de se comparer et de planifier plus facilement.
Agriculture 2.0
Aujourd’hui, nous sommes entrés dans l’ère des services sur internet, baptisée « Cloud Computing ». Ces nouvelles solutions abolissent les contraintes géographiques. Elles permettent à plusieurs personnes distantes de les utiliser en simultané. Grâce à ce nouveau web, les agriculteurs, même débutants, peuvent s’approprier, sans trop de difficultés, la maîtrise des outils et des interfaces professionnelles. Pour l’utilisateur, les avantages sont évidents. Il peut optimiser la durée d’utilisation de son matériel qui devient juste un vecteur de visualisation et d’entrées de données. Ce sont les serveurs du fournisseur des services distants qui doivent être puissants et dimensionnés en fonction des besoins et des flux.
Utilisant l’internet pour accéder aux services, le « Cloud Computing » permet aux nouvelles générations de matériels informatiques de remplacer, de façon très avantageuse, nos « vieux » ordinateurs. Nous parlons ici des smartphones et des tablettes tactiles. La préservation, la protection et l’intégrité des éléments stockés sur les serveurs font naturellement partie de la prestation fournie par l’hébergeur, et garantit ainsi la sécurité des données informatiques. De même, les applications techniques évoluent régulièrement en fonction de nombreux paramètres, notamment ceux ayant trait à la technologie et aux règlements en vigueur. Avec le « Cloud Computing », lorsque la mise à jour d’une application en ligne est réalisée sur le serveur, tous les utilisateurs en profitent immédiatement. Ces mutations révolutionnent déjà les habitudes. Gildas Barbé-Villeneuve / CerFrance Ille-et-Vilaine