L’utilisation du système plastique mini-serre a permis à Jean-Paul Guéguen, producteur laitier à Maël-Carhaix (22) de diminuer sa surface en maïs grâce à l’augmentation de ses rendements à l’hectare.
« Cette année, j’ai décidé de passer de 22 ha de maïs ensilage à 18 ha. C’est ma troisième année d’utilisation de plastique Samco et pour moi le constat est clair : plus de rendement et un maïs de meilleure qualité. C’est ce qui m’a motivé à baisser la surface en maïs pour augmenter en céréales à paille », témoigne Jean-Paul Guéguen, producteur laitier à Maël-Carhaix (22). Le tour des parcelles organisé le 12 septembre par Maxime Rigault, chargé du développement chez Samco et Alain Olivier technicien productions végétales pour Françoise Guéguan dépositaire Sanders à Maël-Carhaix rassure l’éleveur dans son choix de diminuer sa surface en maïs.
Augmenter les indices pour gagner en rendements
« Ici en centre Bretagne, nous utilisons des indices de 230 – 240 lorsque nous ne mettons pas de plastique. Ce système de mini-serre rend possible l’utilisation d’indices de 330 à 400. Pouvoir utiliser des variétés plus tardives nous permet d’aller chercher du potentiel de rendement supplémentaire (20 à 30 %) », observe Jean-Paul Guéguen. Et de préciser que l’année dernière il a effectué des pesées sur maïs nu et sous Samco. Il a constaté une différence de 20 % en faveur des plants sous plastique. Le technicien de chez Samco précise tout de même qu’il « faut utiliser des variétés avec une bonne aptitude à se relever, une fois la bâche percée. »
Un rempart contre les ravageurs
Autre avantage de cette technique : la possibilité de semer tôt. « On peut semer dès le 10 avril, ce qui n’est pas envisageable dans le secteur en sol nu », note le producteur. Maxime Rigault explique que le plastique, dans un premier temps, protége du froid. Ensuite, il permet de récupérer environ 250 unités de chaleur en base 6. La question de la dégradation du plastique est souvent abordée. « Le plastique se dégrade quasi entièrement, nous constatons que les conditions météo ont été propices cette année puisque le plastique a presque entièrement disparu avant la récolte », constate le technicien.
Les agriculteurs remarquent aussi que le semis sous mini-serre est un formidable rempart contre les ravageurs comme les corneilles, choucas… « Un client ayant 2 parcelles l’une à côté de l’autre a été obligé de ressemer le champ en maïs nu suite à une attaque de choucas. Avec le système mini-serre les plants se développent sans percer la bâche au démarrage, ils sont donc protégés », raconte Alain Olivier. Cette année, les techniciens et les éleveurs ayant adopté cette technique vont faire des analyses de valeur alimentaire en ensilage afin de conforter les bons résultats des années précédentes. Ils vont aussi réaliser des analyses de mycotoxines et des pesées pour comparer la rentabilité en maïs grain. Nicolas Goualan
L’avis de Christian baron, Éleveur de porcs à Maël-Carhaix (22)
Je sème mes 10 ha de maïs grain sous plastique Samco. Grâce à cette technique, je sème tôt pour pouvoir libérer mes terres le plus rapidement possible afin de semer mes céréales dans de bonnes conditions. Je suis aussi gagnant sur le taux d’humidité au moment de la récolte. L’an dernier mon maïs a été livré à 29 % d’humidité alors que des collègues en sol nu livraient à 38 %. Le surcoût par rapport à un semis traditionnel est de 350 à 400 €/ha, lié à la prestation de semis, le plastique et le surcoût de désherbage. Il faut donc obtenir 3 à 4 t de maïs en plus par ha pour rentabiliser. Chez moi c’est chose faite puisque mes rendements sont passés de 80 à 85 q/ha de moyenne à 125 q/ha sur mes 2 années d’utilisation de cette méthode.