FDSEA : un « Mangez français » adressé aux collectivités

fdsea-mangez-francais-marie-andree-luherne-frank-guehennec - Illustration FDSEA : un « Mangez français » adressé aux collectivités

C’est l’un des messages forts que la FDSEA entend marteler pour provoquer l’achat citoyen des consommateurs. L’embargo Russe et les flux d’azote sont les autres préoccupations du moment.

« Nous avons expédié un courrier à toutes les mairies du Morbihan. Nous voulons sensibiliser les collectivités à la nécessité de favoriser l’acte citoyen d’achat », expliquent, de concert, Marie-Andrée Luherne et Frank Guehennec, respectivement secrétaire et président de la FDSEA 56. « Nous devons répéter qu’il en va de la santé économique et sociale du territoire ». Les réponses témoignent, selon les responsables, d’une réelle prise de conscience. « Malgré quelques amalgames avec la seule vente directe. Certains élus locaux nous demandent même des adresses ». Le souhait du syndicat est, plus globalement, de promouvoir la production et l’industrie locale. En visant plus particulièrement la restauration hors foyer qui s’approvisionne majoritairement hors de la région et même en-dehors des frontières. « Une anomalie en Bretagne quand on sait que l’on produit toutes sortes de produits animaux ». L’agriculteur fournisseur se doit aussi d’y penser quand il se transforme en client acheteur, du moins quand l’offre locale ou nationale existe…

L’embargo sert de prétexte

L’embargo russe inquiète de plus en plus les responsables du syndicat. Les impacts sont directs, avec l’arrêt des exportations des produits, indirects, avec le recentrage vers les pays de l’Union européenne des volumes qui ne s’écoulent plus en Russie, mais aussi psychologiques. « Cet embargo ne doit pas servir de prétexte aux industriels pour baisser les prix alors que le marché reste porteur, notamment en lait. Ce n’est pas acceptable ». Sur le marché mondial, les cartes sont redistribuées. Les Russes tentent, dans toutes les productions, de s’approvisionner chez de nouveaux fournisseurs. Avec plus ou moins de bonheur. « Si le problème perdure et pour passer ce cap difficile, il faudra demander aux politiques de repousser d’une année la réforme de la Pac ».

Autre problème du moment, la déclaration des flux d’azote. « Nous demandons aux agriculteurs d’attendre. Nous organiserons des réunions de terrain pour les rencontrer dans les prochaines semaines ». Les responsables du syndicat attendent des réponses de l’administration sur les points qui posent problème tels que la gestion de l’azote total ou la simplification administrative. Bernard Laurent


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