FRSEA : relancer la production en mangeant français

frsea-joel-limouzin-christiane-lambert-thierry-coue - Illustration FRSEA : relancer la production en mangeant français

Préparation de la visite du ministre de l’Agriculture pour le Space, inquiétudes des agriculteurs et nécessité de fédérer autour du « manger français » au programme de la FRSEA.

« Manger français pour pouvoir continuer à produire français », était le thème abordé par les responsables des FRSEA Bretagne et Pays-de-la-Loire à l’occasion de leur rencontre de rentrée. « Notre économie est en berne et des emplois sont menacés en Bretagne. L’embargo russe amplifie les inquiétudes et les difficultés de l’agriculture et de l’agroalimentaire », constate Thierry Coué, président de la FRSEA Ouest. Les responsables syndicaux souhaitent que les citoyens prennent conscience que « l’heure est grave », et manger des produits agricoles d’origine française peut leur permettre de préserver leurs emplois.

Pas de protectionnisme mais du patriotisme

« L’Ouest a tout pour plaire au niveau agricole et agroalimentaire, nous disposons de toutes les productions agricoles et des outils de transformation nécessaires pour offrir aux consommateurs une alimentation saine, variée et à un prix raisonnable », lance Thierry Coué. Les FRSEA Bretagne et Pays-de-la-Loire, associées aux JA, ont adressé aux élus locaux et territoriaux, ainsi qu’aux gestionnaires des restaurants de collectivités, un courrier durant l’été après avoir constaté que 87 % du poulet et 90 % de la viande bovine servie dans ces établissements est d’origine étrangère. « Dans cette lettre, nous leur demandons de privilégier l’achat de produits locaux pour fournir les cantines scolaires, collèges, lycées, hôpitaux… qui représentent plus de 50 % des 7 milliards de repas pris hors domicile l’an dernier. Cette démarche soutient les emplois qui alimentent l’économie locale.

Tous les aliments produits et transformés localement, y compris industriels, font vivre l’économie et maintiennent les emplois sur le territoire », déclare Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA. Elle ajoute que ce n’est pas du protectionnisme mais plutôt du patriotisme et que l’Angleterre, l’Allemagne, les Pays-Bas et bien d’autres le font déjà.

Rendez-vous avec le ministre lors du Space

Le Space arrivant à grands pas, ils n’ont pas manqué de solliciter un rendez-vous avec les ministres présents lors du salon pour faire remonter leurs revendications. Thierry Coué ne manquera pas de leur rappeler que « lorsque l’on parle de simplification administrative pour nous aider à développer nos élevages, le discours politique est toujours positif mais ça n’arrive pas à infuser au niveau de l’administration. Malgré quelques tentatives de simplification, le rouleau compresseur de l’administration est toujours en route. » Nicolas Goualan


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