La commission européenne a décidé de suspendre l’enveloppe de 125 millions d’euros suite à la décision de la Russie de mettre en place un embargo sur les fruits et légumes européens.
Le 18 août dernier, la Commission européenne annonçait la mise en place d’une mesure financière d’un montant de 125 millions d’euros, dont 43 était destinés aux producteurs de légumes afin d’aider les producteurs touchés par l’embargo de la Russie. Bruxelles décide aujourd’hui de suspendre ces mesures, car des demandes disproportionnées ont été remarquées. « Le marché était perturbé depuis quelques mois. Les exportations de produits légumiers bretons démarrent vers la fin septembre à début octobre. Nous allons connaître dans les prochaines semaines plus de produits, notamment en provenance de Pologne, qui pèseront sur les marchés. Les Polonais sont très touchés par l’embargo russe. Notre crainte est de voir la commission européenne renationaliser les mesures financières en versant des aides aux pays exportateurs des montants équivalant à leur production. Ce serait une erreur. Les organisations de producteurs savent gérer ces moments de crise, et si une mesure de nationalisation des aides est mise en place, certains producteurs, non organisés en OP, seront tentés de ne pas récolter leurs légumes. Cette non-récolte n’est pas simple à contrôler, il faut au contraire que les aides financières soient versées sur des marchandises aptes à la commercialisation pour une bonne vérification », indique Yvon Auffret, directeur de l’AOP Cerafel.
La Commission européenne a présenté le 16 septembre un nouveau programme d’aide d’urgence. Il prévoit, malgré les craintes, des enveloppes pour chaque État membre et par groupe de produits, sur la base des volumes exportés vers la Russie l’an dernier. Fanch Paranthoën
