Le résultat d’un lot en volaille de chair se détermine dès l’arrivée des poussins dans les poulaillers. L’éleveur doit tout mettre en œuvre pour que les animaux se réhydratent et se nourrissent le plus rapidement possible. La technique utilisée par la majorité des éleveurs consiste à mettre en place 2 ou 3 bandes de papier biodégradable sur toute la longueur du bâtiment et d’y déposer de l’aliment. Le bruit engendré par les pattes des poussins sur le papier attire les autres, ce qui permet à tous les individus de s’alimenter rapidement dès leur arrivée dans le poulailler. La contrainte est que le déroulage du papier et la mise en place de l’aliment sur ce dernier sont des tâches qui s’effectuent manuellement chez la plupart des aviculteurs.
Séduit par l’aspect coût/praticité
Alain Orhan, éleveur de poulets à Pordic (22) sur 6 250 m2 de poulaillers, a décidé d’investir, il y a plusieurs années, dans un chariot distributeur d’aliment. « C’est l’aspect coût/praticité du « pousse-pousse » de chez Approdis qui m’a séduit. En effet, grâce à ce chariot, le papier est déroulé et l’aliment distribué instantanément, le tout en un seul passage et sans effort. Ce n’est pas un gros investissement puisque l’appareil coûte 650 € HT mais ça permet surtout de s’acquitter de cette tâche pénible. » Le gérant de la société Approdis déclare commercialiser ce chariot chez tous les types d’éleveurs. « Nous en vendons chez des éleveurs avec beaucoup de surface, comme Alain Orhan, qui a pour objectif de gagner du temps lors de la préparation des bâtiments.Nous avons aussi dans notre clientèle des éleveurs en label avec des problèmes de dos qui souhaitent gagner en confort de travail et éviter de soulever des charges comme les rouleaux de papiers ou les seaux d’aliment. »
Certains papiers plus épais ne se dégradent pas bien, se retrouvent dans la litière et l’éleveur doit les enlever.
Nicolas Goualan
De son côté, Alain Orhan apprécie la simplicité du chariot. « Il ne nécessite pas d’être attelé sur un tracteur ou un autre engin. Cela présente un intérêt au niveau sanitaire puisqu’il n’y a pas d’engin motorisé à entrer dans le poulailler comparé à des systèmes similaires utilisés sur le godet d’un tracteur, par exemple, qu’il faut désinfecter au préalable. »
Une autonomie de 250 kg d’aliment
La société commercialisant le « pousse-pousse » met en évidence le gain de temps au moment du remplissage du chariot et son autonomie grâce à une trémie pouvant recevoir jusqu’à 250 kg d’aliment. « La rapidité de distribution est aussi un avantage, pour un bâtiment de 1 500 m2, une demi-heure de travail suffit au lieu de 2 ou 3 h si tout se fait manuellement. » La distribution est homogène et se fait sur une largeur de 50 cm. Alain Orhan recommande d’utiliser du papier biodégradable de 40 g qui se dégrade totalement au bout de 4 à 5 jours.