Les chercheurs prédisent un ralentissement du progrès génétique

vacha-laitiere-prim-holstein-evolution-genetique - Illustration Les chercheurs prédisent un ralentissement du progrès génétique

Pascale Le Mézec et Amandine Launay, de l’Institut de l’Élevage ont publié un rapport sur l’évolution génétique et phénotypique des vaches laitières en France sur la période 1993-2013. Il s’accompagne d’une prévision d’évolution génétique de 2013 à 2019.

À l’horizon 2019, on attend pour le troupeau national Prim’Holstein un net ralentissement du progrès génétique laitier, après plusieurs décennies d’élévation continue, et le retour d’une augmentation du TB. Pour la race, les vaches de 2013 produisent en moyenne 9 276 kg de lait par lactation, soit 2 400 kg de plus que le troupeau national en 1993. Mais les lactations sont aussi plus longues de près de deux mois (304 jours en 1993 contre 355 en 2013). Cette durée supplémentaire compte pour 500 à 1 000 kg dans l’écart de productivité.

2013, mauvaise année climatique, a pesé sur la production et le TP

Depuis le début des années 90, les conditions de production, même si elles changent (conduite plus économe, méthodes de travail différentes, évolution des systèmes) sont restées quasi stables en termes d’effet global sur la quantité de lait par vache et sur sa richesse en protéines. On note aussi l’influence de la mauvaise année climatique 2013, à la fois sur la production par vache et  le TP. C’est donc principalement la génétique, avec un progrès régulier de 100 kg/an sur 20 ans qui explique l’augmentation des performances constatée au Contrôle Laitier sur la période.

[caption id= »attachment_5955″ align= »aligncenter » width= »300″]Résultats de contrôle laitier Résultats de contrôle laitier.[/caption]

Les évolutions de la conduite et de l’alimentation des troupeaux avaient nettement contribué à l’augmentation du taux butyreux dans les années 90. Mais à partir de 1998, la décrue du niveau génétique pour ce caractère est sensible dans les performances contrôlées. Ce niveau se situe en 2013 à 3 ‰, en-dessous de celui du troupeau présent 20 ans auparavant. La sélection a permis un progrès simultané pour la quantité de lait et sa richesse en protéine, malgré leur opposition génétique, et la maîtrise du taux butyreux conjuguée à l’amélioration du taux protéique, en dépit de leur forte association.

À terme, frein pour le lait, rebond pour le TB

À l’avenir, en fonction des caractéristiques des taureaux utilisés ces dernières années, le progrès laitier va ralentir, et passer à 50 puis 30 kg/an, et peut-être à l’aube des années 2020 s’annuler…. puisque l’index lait moyen des taureaux utilisés les cinq dernières années est semblable, sans progrès au fil des ans. Le niveau génétique du TP est promis à la stabilité, voire à une légère augmentation après 2017. Le niveau génétique TB devrait cesser de baisser en 2014 pour progresser ensuite… Les taureaux pères des toutes dernières générations de génisses montrent en effet un niveau génétique TB de plus en plus favorable.


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