Depuis sa création en 1993, le siège social de Valorex est implanté dans le petit village de Combourtillé, entre Fougères et Vitré. Et il y restera, l’entreprise se déployant en parallèle sur trois nouveaux sites en France.
Sur un marché de l’alimentation animale en perte de vitesse en France, l’entreprise Valorex se porte quant à elle très bien, faisant passer son chiffre d’affaires de 64 millions d’€ en 2011/2012 à 80 millions d’€ en 2013/2014 (prévision). De même, l’entreprise qui emploie 115 collaborateurs dont 30 chercheurs et ingénieurs, va cumuler 7 millions d’investissements industriels et R&D sur 2013 et 2014.
Actuellement, 131 000 t d’aliments extrudés sont produits sur les sites de Combourtillé (35), Argentan (61), Châtillon-en-Vendelais (35) (et également sur deux autres sites en Suisse et en Allemagne). Pour se rapprocher physiquement de ses clients et de ses fournisseurs de graines oléagineuses et protéagineuses, l’entreprise va se déployer dans le Sud et dans l’Est de la France, à Ingrandes-sur-Vienne, près de Poitiers, à Sainte-Radegonde dans l’Aveyron et à Avannes dans le Doubs. D’autres projets sont en cours de discussion.
[caption id= »attachment_5749″ align= »aligncenter » width= »300″] La gamme des produits est large.[/caption]
Quasi inexistants il y a 20 ans en France, les compléments alimentaires extrudés sont aujourd’hui de plus en plus prisés pour l’alimentation animale. « Nous travaillons avec 80 % des fabricants d’aliments français et 1 200 éleveurs qui sont directement livrés par Valorex. 15 % de la production d’aliments pour animaux en France contiennent nos aliments extrudés », chiffre Pierre Weill, président de Valorex. Et la marque se développe aussi à l’export qui représente aujourd’hui 10 % de sa production.
Rendre les graines plus digestibles
Autrefois, les éleveurs faisaient bouillir la graine de lin avant de la donner à leurs animaux. Sans le savoir, ils la détoxifiaient. Par thermo-extrusion, le procédé Valorex rend les aliments très valorisables par les animaux. À l’arrivée sur le site, chaque camion de graines de lin, lupin ou féverole est contrôlé (humidité, poids spécifique, profil d’acides gras, protéines…). Puis le dosage, le broyage, la maturation permettant l’activité des enzymes, l’extrusion (traitement thermique et mécanique par pression), le séchage/refroidissement et le conditionnement se succèdent. « Nous avons aussi développé des outils pour mesurer rapidement les teneurs en omega 3 des produits finis (lait, viande) », explique Stéphane Deleau, directeur général de Valorex.
Un cadre scientifique
« L’industrie de la nutrition animale ne faisait le plus souvent qu’agglomérer des coproduits de l’alimentation humaine. Nous proposons des mélanges de graines cuites qui ont un intérêt zootechnique (plus de performances, meilleure santé des animaux) et apportent un bénéfice nutritionnel sur les produits finis. Nous voulons bien nourrir les animaux pour bien nourrir l’homme. Notre démarche s’appuie sur un cadre scientifique solide. » De nombreux partenaires travaillent avec Valorex pour la qualité mesurée et prouvée des aliments extrudés. Certains s’intéressent aussi à ces produits pour des raisons environnementales (réduction du méthane entérique des ruminants). La démarche propose par ailleurs aux éleveurs une plus grande indépendance protéique face au soja importé. De plus en plus d’actualité… Agnès Cussonneau