Le Tro Breizh des centres de formation pour apprentis s’est arrêté jeudi 16 octobre au lycée St Yves à Gourin, une belle occasion pour la sous-préfète et la conseillère régionale de rencontrer les acteurs de cet enseignement.
« Cette année au Conseil régional, nous avons souhaité mettre en lumière l’apprentissage en réalisant un Tro-Breizh des CFA. Nous allons à la rencontre des chefs d’établissement, des élèves et de leurs maîtres d’apprentissage », explique Anne Troalen, conseillère régionale et référente de la maison de la formation professionnelle du Pays Centre Ouest Bretagne. Pour l’occasion, le directeur du CFA Saint-Yves à Gourin a réuni, jeudi 16 octobre, six élèves de bac pro CGEA (Conduite et gestion des exploitations agricoles) et leurs maîtres d’apprentissage pour une table ronde. Anne Troalen a précisé que les élèves peuvent encore intégrer les écoles jusqu’à la fin de l’année et que des maîtres d’apprentissage sont encore en recherche d’un apprenti.
80 % des élèves trouvent du travail
Dominique Consille, sous-préfete de l’arrondissement de Chateaulin (29) a félicité les élèves présents pour leur choix d’orientation et a ajouté : « L’apprentissage n’est pas un choix par défaut. Aujourd’hui, c’est réellement une voie d’excellence vers la réussite et l’emploi. » Pour étayer ces propos, Anne Troalen annonce que 80 % des élèves qui sortent de l’école trouvent très rapidement un emploi durable. De son côté, le directeur de l’établissement s’inquiète que l’apprentissage ne soit pas valorisé et mis en avant par les enseignants au niveau des collèges qui poussent les élèves vers des circuits d’études « normaux ».
Sur les six élèves, aucun n’est issu directement du milieu agricole. Ils se passionnent pourtant tous pour ce métier, que ce soit l’élevage pour certains ou le machinisme pour d’autres. La sous-préfète commente : « Il est important que les gens s’ouvrent, car il y a des emplois dans le milieu agricole. » Les maîtres d’apprentissage ont profité de cette table ronde pour rappeler à la conseillère régionale la nécessité de continuer à soutenir financièrement ces contrats spécifiques. Ils témoignent aussi des spécificités liées à l’utilisation du matériel agricole sur les exploitations ou dans les entreprises de travaux agricoles. « En ETA, on était réticent à embaucher un apprenti car il n’avait pas le droit d’utiliser des outils animés par prise de force. Depuis cette année, ils peuvent travailler avec si la dérogation a été demandée. C’est une bonne avancée », souligne un entrepreneur. Et d’ajouter : « La majeure partie de nos apprentis sont des passionnés. Ce sont des jeunes très intéressants et motivés par la pratique. » Nicolas Goualan