FNSEA : le 5 novembre, l’agriculture en danger se mobilise

didier-lucas-fdsea - Illustration FNSEA : le 5 novembre, l’agriculture en danger se mobilise

Le rassemblement du 5 novembre décrété par la FNSEA partout en France s’organise dans les Côtes d’Armor. Ce jeudi déjà, des feux symboliques ont brillé dans la nuit. FDSEA et JA en expliquent à nouveau l’enjeu.

La FDSEA et les JA des Côtes d’Armor donnent rendez-vous à leurs adhérents le mercredi 5 novembre. « Des actions syndicales seront prévues tout au long de cette journée pour se faire entendre des pouvoirs publics et sensibiliser la population », explique Didier Lucas, président de la FDSEA 22. « Nous voulons produire pour vous nourrir » sera le message fort. Mais il ne sera pas le seul : « La surcharge administrative sera montrée du doigt » et « l’urgence  d’agir pour sauver l’agriculture costarmoricaine et ses emplois ne sera pas oubliée. »

« Il est grand temps d’agir », martèle le chef de file du syndicat. « Car la situation est grave. D’une manière générale, tout le monde doit se sentir concerné, autrement il y aura des répercussions considérables  sur l’économie. Derrière chaque agriculteur, il y a un nombre important d’emplois, toutes corporations confondues. » En effet, chaque filière est aujourd’hui concernée par la morosité actuelle et subit des hausses de charges toujours plus importantes. « C’est l’action collective qui nous permettra de faire avancer les choses et croire en l’avenir de notre métier », lance Sébastien Rouault, président de JA 22.

La nuit du jeudi 30 octobre

Des feux symboliques ont été allumés aux quatre coins du département pour alarmer les pouvoirs publics. Il y a « le feu dans les campagnes », une image forte envoyée par les agriculteurs face à leurs contraintes quotidiennes. Cette action vient dans la continuité des opérations précédentes : mobilisation devant la préfecture et rencontre des parlementaires. Ces feux ont permis aussi de rassembler les agriculteurs et d’échanger sur la mobilisation à venir la semaine prochaine.

Les deux responsables syndicaux rappellent, au passage, qu’en France, la restauration hors foyer représente 6,2 milliards de repas par an. « Un marché important dont les agriculteurs français sont quasi absents », puisque les produits importés, plus compétitifs, « notamment grâce aux situations de distorsion de concurrence », emportent les appels d’offres de la restauration collective et comblent l’approvisionnement des restaurants. « Alors que, parallèlement, nombreux sont les Français soucieux de l’origine des produits qu’ils consomment. » Dans les Côtes d’Armor, ces dernières semaines, un travail d’approche et de sensibilisation a déjà commencé « auprès des communautés de communes, mais l’État a également un rôle à jouer pour changer les choses », conclut Didier Lucas. La FDSEA et les JA appellent donc à la mobilisation mercredi 5 novembre « pour se faire entendre » et mieux comprendre.


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