Le Sdaec et Terralliance travaillent avec leurs adhérents sur la sécurité au travail pour prémunir les exploitants et les salariés des accidents sur les exploitations.
L’employeur est tenu, en vertu de l’obligation générale de sécurité qui lui incombe, d’évaluer les risques éventuels et de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salariés de son entreprise. Le secteur de l’agriculture n’est pas épargné. Et pour cause… « 65 % des arrêts de travail se déroulent pendant la première semaine de remplacement », rappelle Sylvie Le Clec’h-Ropars, directrice du Sdaec, lors de l’assemblée générale du service de remplacement qui s’est tenue jeudi 9 octobre à Plérin (22). Et de rajouter : « Ce sont les jeunes embauchés depuis moins de six mois qui sont les plus exposés. Et un accident sur deux a lieu le premier jour du travail. » Stress, inexpérience, mauvaise sensibilisation aux risques potentiels… Les causes peuvent être multiples de la part du salarié mais aussi de l’agriculteur, employeur de main-d’œuvre.
Se faire accompagner
Car tout employeur doit élaborer et tenir à jour un document unique d’évaluation des risques (DUER) qui recense l’ensemble des dangers pour la santé et la sécurité du personnel dans l’entreprise. « Il est difficile de mettre en œuvre seul ce document », relatent souvent les agriculteurs. En effet, on s’habitue aux zones accidentogènes dans son exploitation. Aussi, le Sdaec accompagne ses adhérents dans cette démarche depuis deux ans. Il propose des journées de sensibilisation sur la sécurité au travail, en collaboration avec la MSA. « Une réflexion à mener avant tout pour soi-même, en tant qu’agriculteur, pour les salariés ainsi que tous les intervenants sur l’exploitation », précise Eric Rault, président de la structure. « L’obligation réglementaire est d’abord à prendre sous l’angle de la prévention, et pas celle de la sanction », poursuit-il. À Terralliance, près de 20 % des exploitations adhérentes au groupement d’employeur se sont engagées dans plan pluriannuel de prévention. Et l’action se poursuit en 2014.
De nouveaux troubles de santé
Si les lésions aux pieds et aux chevilles ont longtemps été référencées comme causes d’accidents de travail, liées à des incidents avec les équipements de l’exploitation, cette tendance disparaît. Elle est remplacée aujourd’hui par des problèmes de dos, en lien avec des ports de charge, ainsi que des lésions aux mains ou aux genoux, par rapport à la contention et à la manipulation des animaux. Des risques qu’il faut prendre en compte dans l’élaboration du DUER. Carole David