L’équipe cultures de la Chambre d’agriculture du Finistère propose une approche pour évaluer le prix du maïs ensilage.
La logique voudrait que l’on n’achète pas un prix à l’hectare, mais des tonnes de MS. Les habitudes locales, le besoin urgent de reconstituer des stocks et la concurrence de proximité font que le prix à l’hectare reste pourtant la base de négociation la plus utilisée.
Même marge que la vente en grain
La Chambre d’agriculture du Finistère propose un calcul du prix du maïs fourrage dans une fiche technique récemment diffusée, selon une hypothèse de prix (payé au producteur) et de rendement du grain. « On parle de prix de correspondance pour avoir la même marge, que l’on vende en grain ou en fourrage sur pied », précisent les conseillers cultures. Aussi, le calcul soustrait les charges non engagées par le vendeur (récolte, broyage des cannes et transport) et rajoute la perte d’humus et d’éléments minéraux par les tiges non restituées au sol.
Le prix retenu pour le grain dans le calcul est un prix net de séchage. « Le coût du séchage pourra osciller entre 15 et 25 € la tonne séchée selon le taux d’humidité. Le prix du maïs est toujours orienté comme celui du blé. Nous avons donc intégré une baisse par rapport à l’an passé », poursuivent les conseillers qui ont pris 3 hypothèses de prix nets grains : 110 €/t, 120 €/t et 130 €/t. « Une variation de 10 €/t de grain aura pour conséquence une variation de 5 à 6 €/t de MS ».
[caption id= »attachment_5432″ align= »aligncenter » width= »300″] Prix du maïs fourrage selon le prix du maïs grain (€/tonne de MS).[/caption]
L’épi détermine le prix
« Ces prix sont une base de négociation pour une transaction à l’amiable », précise la Chambre d’agriculture qui reconnaît que le contexte fourrager de l’année dans un secteur peut influer la fixation du prix. « La qualité du maïs va jouer dans la transaction. La parcelle doit pouvoir atteindre un taux minimum de 30-32 % de MS ». Une évaluation du rendement est nécessaire (pesée de remorque et analyse MS). « C’est le nombre de grains/m2 qui détermine le rendement et non la hauteur de la plante. Comme tous les ans, il y a une forte hétérogénéité selon les parcelles. »