Après avoir équipé leur bâtiment principal en ventilation statique, le Gaec Bourveau-Leap se tourne avec succès vers un système dynamique pour leur nouvelle nurserie veaux. Explications.
« Une bonne ventilation conditionne l’ambiance du bâtiment, la qualité de la litière et une meilleure maîtrise de sanitaire », expliquent Thierry et Sandrine Bourveau, associés du Gaec Bourveau-Leap. « Cela faisait un certain temps que nous tentions d’améliorer celle du bâtiment des vaches laitières ». Et ce ne fut pas simple, car le bâtiment est encastré entre la nurserie de l’époque et un ancien bâtiment veau de boucherie. Aucune entrée d’air n’est possible sur les côtés du bâtiment. « Nous avions réalisé plusieurs aménagements sans succès : la sensation d’humidité persistait ».
[caption id= »attachment_5118″ align= »aligncenter » width= »300″] Thierry et Sandrine Bourveau, accompagnés de Jacques Cosmao, technicien Cultivert sur Quimper et Carhaix.[/caption]
Statique : améliorer l’air ambiant
Il y a deux ans, Jacques Cosmao, technicien Cultivert, leur propose d’aménager des entrées d’air sur le toit de la stabulation grâce à deux systèmes d’écailles par travée, réparties de chaque côté de la toiture. Le principe : créer des turbulences qui appellent l’air circulant plus bas, afin qu’il monte vers les sorties. En polyester translucide, les écailles apportent également beaucoup de lumière. Pour les sorties d’air, l’ancien bâtiment est équipé de deux cheminées Fait’Air par travée qui accentuent l’effet tirage de l’air chargé. Le faîtage ouvert de la récente extension vient compléter l’évacuation de l’air des Fait’Air. « Attention, il faut les installer au-dessus des aires d’exercice pour éviter que la pluie ne vienne humidifier les logettes. Dans le cas contraire, les Fait’Air peuvent être équipés de chapeaux » met en garde Jacques Cosmao. Avec deux ans de recul, le résultat est satisfaisant, car l’ambiance s’est considérablement améliorée. « C’est une solution idéale dans le cas d’un bâtiment préexistant.
L’installation est simple et rapide : il suffit de remplacer une plaque de fibrociment par une plaque de sortie d’air » indique l’éleveur. En 2014, le Gaec revient vers Jacques Cosmao avec un nouveau projet de ventilation, suite à la création d’une nurserie. Pour des raisons sanitaires, tout contact d’air entre les vaches et les génisses de 0 à 6 mois doit être évité. C’est ce que permet la ventilation dynamique. « La ventilation statique était difficile à envisager, de par l’exposition nord-est. De plus, les résultats du test fumigène démontraient que l’air stagnait dans la nurserie » explique le technicien, « le système dynamique devenait indispensable ».
Dynamique : contrôler la température et la ventilation
L’ancien bâtiment veau de boucherie est alors rénové afin d’y installer la nouvelle nurserie. « Celle-ci est le résultat d’une réflexion globale sur l’aménagement. Sa rénovation, réalisée en partie par nous-mêmes, nous aura coûté entre 25 000 et 30 000 euros, dont 7 000 à 8 000 pour la ventilation. Elle est fonctionnelle, ce qui nous assure beaucoup de confort au quotidien », expliquent Thierry et Sandrine Bourveau. Une attention toute particulière a été portée sur son étanchéité et son isolation. « Il est nécessaire d’éliminer tout courant d’air parasite avant d’installer une ventilation dynamique. Dans le cas contraire, ceux-ci peuvent perturber les circuits de circulation de l’air. C’est pour cela qu’il faut déterminer et maîtriser le volume d’air entrant », insiste Jacques Cosmao. Une fois isolé, le bâtiment est alimenté en air par des volets.
[caption id= »attachment_5119″ align= »aligncenter » width= »300″] Les consignes enregistrées dans le boîtier de régulation permettent de contrôler les ventilateurs et de réguler la température.[/caption]
Un ventilateur Econofan permet l’extraction de l’air vers l’extérieur. Les consignes enregistrées dans le boîtier de régulation permettent de contrôler la température et la ventilation. Ainsi, un système de treuil gère l’ouverture des volets, et la puissance du ventilateur se régule en fonction de celle-ci. « Les températures de consigne sont fixées à 17°C l’été, contre 12°C en hiver pour limiter la surventilation », précisent les éleveurs. Depuis l’installation de la ventilation dynamique, il n’y a plus de variation de température dans le bâtiment, variations si néfastes aux veaux. L’ambiance est bonne et aucune odeur d’ammoniac ne se diffuse dans le bâtiment. « Nous souhaitons augmenter notre production laitière et pour cela des génisses de qualité sont une condition sine qua non. Maintenant qu’elles sont isolées de l’extérieur, les conditions sont idéales pour les élever ». Et les éleveurs de conclure : « Le système dynamique n’était pas notre premier choix mais au bout de 4 mois d’utilisation, nous en sommes très contents ».