Sur l’EARL Fredoueil, à Louisfert (44), les 300 animaux présents en permanence sur l’exploitation sont tous logés dans des bâtiments clairs et fonctionnels. Visite guidée.
Sous les rayons de soleil automnaux, les bâtiments, encore peu fréquentés par les vaches, affichent leur belle dimension et beaucoup de luminosité. Les lieux respirent le confort de travail et l’organisation.
[caption id= »attachment_4964″ align= »aligncenter » width= »300″] Ambroise Fredoueil gère un troupeau de 300 animaux blonds d’Aquitaine.[/caption]
Fondamental sur cette exploitation de 140 ha et 100 vêlages par an en système naisseur engraisseur, tenue par Ambroise Fredoueil qui s’était installé en Gaec avec son père en 2004. En retraite depuis 2010, ce dernier l’épaule toujours, et depuis septembre 2013, l’exploitation accueille un jeune en BTS par alternance (équivalent à un salarié à mi-temps).
De l’herbe avant tout
Sur la SAU de 140 ha, 90 ha sont en prairies (ray-grass et trèfles) servant au pâturage (d’avril à novembre, voire décembre), à l’ensilage et au foin. Le producteur cultive également 20 ha de maïs ensilage, 10 ha de blé, 10 ha de triticale, 5 ha d’orge et cette année pour la première fois, 5 ha de colza. Une bonne partie des céréales est gardée pour nourrir les animaux. Pour plus d’autonomie, l’éleveur projette d’implanter de la luzerne. L’alimentation hivernale est basée sur de l’ensilage d’herbe, du foin et de la paille. Les génisses et vaches avec veaux reçoivent en plus une complémentation azotée. L’ensilage de maïs est plutôt réservé aux JB et aux vaches en fin d’engraissement.
Les génisses vêlent au moins une fois
Tous les animaux sont gardés, sevrés entre 6 et 8 mois. « Les mâles sont engraissés pour un abattage à 17 mois environ. Je vends aussi un taureau reproducteur par an », détaille Ambroise Fredoueil. Les génisses vêlent toutes au moins une fois, à 3 ans en moyenne. Un tri est fait ensuite. Environ 50 vaches sont réformées tous les ans (dont quatre commercialisées en vente directe). Elles sont engraissées avec leur veau, sur sept mois en moyenne. Un délai raccourci s’il n’y a pas de veau. Cinq taureaux de monte naturelle assurent la reproduction. « Les vêlages sont étalés sur l’année. Nous avons choisi la Blonde d’Aquitaine car c’est une race qui vêle bien et qui offre du rendement, bien valorisé ensuite », détaille Ambroise Fredoueil qui avait ouvert les portes de son exploitation la semaine dernière dans le cadre des Rencontres Made in viande.
[caption id= »attachment_4966″ align= »aligncenter » width= »300″] Les aires de couchage en pente, utilisées pour les vaches, génèrent gain de paille et propreté des animaux. Devant, l’aire d’exercice est raclée deux fois par semaine.[/caption]
Les vaches sont logées dans de grands boxes en pente paillée, avec devant, une aire d’exercice raclée deux fois par semaine. Un aménagement moins gourmand en paille (sachant que la moitié des quantités utilisées est achetée par l’éleveur) et permettant d’avoir des vaches plus propres. « C’est mieux pour les veaux », précise Ambroise Fredoueil. « Les génisses sont quant à elles sur litière accumulée, vidée deux fois pendant l’hiver. » Pratique : la paille est stockée dans des couloirs à l’arrière des box, sur de grandes hauteurs. Des portails permettent l’accès à ces couloirs, qui pourraient à l’avenir permettre d’agrandir les surfaces attribuées aux animaux. En cas d’intempéries, toutes les ouvertures peuvent se clore.
Cornadis, tubulaires adaptables…
[caption id= »attachment_4965″ align= »aligncenter » width= »300″] La mélangeuse est chargée au télescopique.[/caption]
Toute la zone « vaches » est équipée de cornadis et des tubulaires présents dans l’ensemble des bâtiments permettent de créer des box (pour les vêlages…). Côté matériel, le producteur dispose d’une pailleuse et d’une mélangeuse chargée avec un télescopique. « Des outils qui permettent plus de rapidité de travail », apprécie l’éleveur. Agnès Cussonneau