Des enrubannages de qualité, sans concentré, permettent des croissances correctes sur génisses laitières de 14 à 18 mois. Le rationnement est nécessaire pour éviter des croissances excessives.
La Ferme expérimentale des Trinottières a étudié l’impact technico-économique de ration à base d’un enrubannage récolté fin mai, en 1re coupe, sur une parcelle d’association graminées-légumineuses. Les bottes à dominante graminées (fétuque/RGA) ont été distribuées au lot 1. Les autres à dominante luzerne ont été distribuées au lot 2. Ce lot a reçu également du maïs ensilage afin d’équilibrer la ration sans concentré.
Distribution 2 fois par semaine
Pour le lot 1, l’enrubannage de qualité (55 % de MS à 0,70 UFL, 66 g de PDIN et 77 g de PDIE par kg de MS) a été rationné à 8 kg de MS par jour et par génisse. En pratique, 2 bottes étaient proposées le lundi sur 2 travées et une botte le vendredi. De la paille était en libre-service. Pour le lot 2, l’ensilage de maïs était distribué 3 fois par semaine. L’enrubannage de luzerne-graminées (55 % de MS à 0,68 UFL, 96 g de PDIN et 85 g de PDIE par kg de MS) était distribué sur le cordon d’ensilage. Ces deux fourrages étaient rationnés à 3,5 kg de MS chacun par jour et par génisse afin de ne pas faire trop de croissance. Pour les 2 lots, l’objectif de croissance de 600 g/j en hiver a été pratiquement atteint (tableau 2). Le rationnement du maïs et de l’enrubannage a permis ces croissances modérées.
Approche économique et travail
Le coût alimentaire « rendu auge » quotidien par génisse est proche pour les 2 lots (cf tableau 3). Il est inférieur aux autres années où il avoisinait 1 €/j. Il s’explique par un coût de l’enrubannage faible grâce au rendement élevé (5,6 t de MS/ha), mais aussi par l’impasse en concentré.
L’enrubannage en plat unique permet un temps de travail plus intéressant que la ration mixte ensilage/enrubannage (tableau 3). En effet, les bottes sont grossièrement démêlées devant les cornadis puis repoussées quand nécessaire.