Bien connaître ses fourrages, c’est s’offrir la possibilité d’apporter à son troupeau laitier une complémentation adéquate. Et pour éviter les carences, rien ne vaut un minéral adapté aux besoins de ses vaches laitières.
À court terme, les effets d’une carence en minéraux sont souvent peu spectaculaires et peuvent même passer inaperçus… Or, les fourrages seuls ne suffisent pas à couvrir les besoins, en calcium et en magnésium par exemple. Il faut donc compenser avec un apport de minéral et ce, pour ne pas épuiser les stocks de l’animal et éviter les dégâts sur du moyen ou du long terme.
Attention aux carences
Le tableau ci-dessous met en évidence les conséquences en cas de carences de certains éléments. Les principaux minéraux majeurs, ou macro-éléments, sont : le calcium (Ca), le phosphore (P), le magnésium (Mg), le potassium (K), le sodium (Na), le chlore (Cl) et le soufre (S). Les carences les plus visibles vont concerner le calcium, le phosphore et le magnésium.
[caption id= »attachment_4940″ align= »aligncenter » width= »300″] Rôle des minéraux et effets des carences.[/caption]
Le phosphore et le calcium contribuent au bon fonctionnement du rumen et à la solidité du squelette. Sans apport, on pourra observer une baisse de production de lait, ou encore des pertes d’état. L’animal pourra puiser dans ses réserves, mais les futures lactations seront perturbées. On observera rapidement des problèmes d’aplomb et une longévité moindre de l’animal. Le calcium et le magnésium interviennent également dans la transmission au niveau du système nerveux. Leur carence peut être responsable de maladies mortelles comme la tétanie d’herbage ou la fièvre de lait.
Les principaux oligo-éléments sont : le cuivre (Cu), le zinc (Zn), le manganèse (Mn), l’iode (I), le cobalt (Co) et le sélénium (Se). Ils ont un rôle essentiel pour la santé des bovins, en particulier dans le fonctionnement immunitaire et celui de certaines hormones de reproduction. En revanche, les éléments absorbés par les vaches dépendent de la quantité des oligo-éléments, mais aussi de leur source. Les formes chélatées permettent ainsi d’obtenir une meilleure biodisponibilité. Il faut donc garantir le juste apport, sans carence ni excès. Concrètement, les effets de « manque » s’observent au niveau de la production laitière, de la fertilité et, à moyen terme, peuvent provoquer des troubles métaboliques aux conséquences désastreuses. Différents facteurs liés à l’animal peuvent encore accentuer ce phénomène : son niveau de production, son stade physiologique, ou encore le fourrage consommé (teneur en minéraux et coefficient d’absorption variables).
Parmi les vitamines, on distingue deux catégories : les vitamines hydrosolubles (B et C) dont les ruminants assurent la couverture des besoins par synthèse microbienne du rumen. La synthèse de la vitamine B, par exemple, se fera si la ration n’est pas carencée en cobalt. Les autres vitamines, les liposolubles (A, D3 et E) doivent être apportées par l’alimentation. La vitamine D3 sert à fixer le calcium et la vitamine E améliore l’immunité des animaux.
La gamme minérale Minadélia de Triskalia et ses avantages
- Les Minadelphos répondent aux besoins de base des animaux avec des apports équilibrés en éléments indispensables.
- Les Minadélys apportent une couverture minérale équilibrée aux animaux, sous une forme particulièrement assimilable et disponible.
- Les Minadélor sont dédiés aux animaux nécessitant une couverture minérale renforcée lors de situations particulières (pic de production laitière, mise à l’herbe, stress oxydant et inflammatoire…)
- Minaraft : c’est la formule sécurisée à la carte, pratique, facile à utiliser, complètement adaptée aux besoins du troupeau et sans surcoût.
La reproduction aussi
L’apport de ces oligo-éléments, ainsi que celui de manganèse, de sélénium et de vitamine A, a également un impact direct sur les performances de reproduction. Leur faible biodisponibilité entraînera des chaleurs discrètes ou encore un pourcentage accru de retours en chaleur. La fertilité des vaches est certainement multifactorielle, mais les oligo-éléments ont un rôle direct : le zinc, pour son intervention dans la synthèse des prostaglandines, le cobalt avec la vitamine B12, pour leur action sur la néoglucogenèse. L’iode, quant à lui, influence les hormones thyroïdiennes et gonadotropes. Le sélénium et la vitamine C ont une action immunitaire et un effet positif sur la reprise du cycle ovarien. La complémentation minérale ne doit donc être écartée à aucun moment du cycle de la vache laitière. De la préparation au vêlage, à la lactation, en passant évidemment par le vêlage, un juste dosage des minéraux va contribuer aux bonnes performances de la reproduction. Par exemple, aux vaches taries, on apportera moins de calcium et plus d’oligo-éléments et de vitamines. Face aux besoins des vaches en fonction des saisons ou de leur stade de lactation, ignorer la couverture minérale est une erreur à ne pas commettre, d’autant plus si on calcule la part du minéral dans le coût alimentaire… Carole Perros / Triskalia