L’ensileuse contribue à 25 % dans la qualité finale de l’ensilage de maïs. Rappel des fondamentaux pour obtenir un bon ensilage.
« Dans la réalisation d’un bon ensilage, la performance de l’ensileuse joue à hauteur de 25 % dans la qualité finale de ce dernier, soit autant que la qualité de confection du stockage (25 %) et un peu moins que le stade de récolte (30 %). Le reste est réparti entre la qualité de distribution 15 % et le choix variétal 5 % (voir le graphique ci-dessous) », commente Nicolas Roué, nutritionniste pour la société Clasel.
Sur l’exploitation de M. Foucault, à Vaudry (14), 50 ha de maïs sont entassés dans le gros silo. « Avec un coût de revient du maïs rendu silo à 100 €/t de MS et un rendement de 15 t de MS/ha, c’est 75 000 € de fourrage sous la bâche », lance le nutritionniste. Il rappelle que le stade optimum de récolte se situe entre 32 et 35 % de MS. Cela favorise l’ingestion par les animaux, optimise la digestibilité du fourrage, facilite le tassement du silo et la conservation.
Bien calculer la longueur de coupe
Nicolas Roué est catégorique : « C’est l’éleveur qui détermine la longueur de coupe et non le chauffeur de l’ensileuse. Rien ne doit être fait au hasard. » Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour déterminer la longueur de coupe. Il faut connaître le taux de matière sèche le jour de la récolte. Le mode de distribution de la ration a aussi son importance, tout comme la part de concentrés dans la ration quotidienne ou les autres sources de fibre. « Dans le cas de cette exploitation équipée d’une automotrice avec reprise par fraise, en tenant compte des concentrés distribués dans la ration, il faut une longueur de coupe de 18 mm pour obtenir 10 mm à l’auge. »
Afin de vérifier la qualité du travail des ensileuses le nutritionniste passe un échantillon d’ensilage au tamis Penn State. « Je recherche une coupe franche, nette, régulière et non effilochée. Ici, je retrouve bien les 2/3 du poids total dans le 2e tamis qui est le plus important et recueille les éléments favorisant la rumination. La coupe est très régulière de 16 à 17 mm. Les grains sont bien éclatés en deux, c’est l’idéal avec une matière sèche de 32 %. » Le nutritionniste valide la bonne qualité de la ration à la sortie de la goulotte de l’ensileuse, ce qui fait donc 25 % de la qualité de l’ensilage acquis.