Philippe Sidot et Charlotte Carsin, deux artistes de la périphérie rennaise s’amusent en donnant de la couleur et de la vie à toutes sortes d’animaux. Le succès est au rendez-vous et l’effet garanti.
C’est au rez-de-chaussée d’une maison située au centre d’un lotissement à Saint-Sulpice-la-Forêt (35), que se trouve l’atelier de Philippe Sidot et Charlotte Carsin. Certainement une façon de créer leurs œuvres au plus près possible des gens. Les sculptures et totems ont envahi le jardin, le fourgon garé devant la maison est aussi coloré que les créations des deux artistes. Ils travaillent ensembles depuis cinq ans. Avant leur rencontre, Philippe s’exprimait au travers de toiles toujours très colorées que ce soit avec des couleurs vives mêlées de tons pastel. « J’ai toujours souhaité me démarquer pour me faire remarquer », confie l’artiste.
Inspirés de la Cowparade
Après avoir travaillé l’abstrait puis l’art géométrique, Philippe s’est orienté de manière évidente vers la 3D. « La sculpture devient un support supplémentaire à peindre. C’est ce qui m’a fait rencontrer Charlotte et nous a poussés à créer des œuvres sur des totems en bois ou en béton. » Les deux artistes se sont ensuite inspirés de la Cowparade, ou Vach’Art en français : une exposition de vaches en fibre de verre, peintes par des artistes du monde entier et exposées dans des lieux publics comme des stations de métro, des avenues ou des parcs des villes tout autour du globe. Philippe et Charlotte ont démarré par peindre une vache puis ont décliné le concept sur toutes sortes d’animaux. Chevaux, poules, cochons, oies, chiens, chats, hippopotames, dinosaures et quantité d’autres animaux de toutes tailles sont passés sous leurs pinceaux. Ce qui au départ n’était qu’une parenthèse artistique entre totems et autres toiles est parti pour durer vu le succès rencontré. Ils ont déjà décroché de nombreux prix dans des concours internationaux. Leurs œuvres sont exposées en France et à l’étranger.
Les créations vendues en direct et en galeries
Philippe et Charlotte vendent leurs créations en eux-mêmes et dans des galeries. Les clients sont des particuliers mais aussi des entreprises qui ont des demandes spécifiques. « C’est un très bon outil de communication. Les gens passent à côté et s’arrêtent, ça ne rate jamais. » Ils créent aussi des œuvres pour les villes, pour mettre sur des ronds-points. Ils ont construit beaucoup de grosses sculptures pour des écoles du département d’Ille-et-Vilaine. Ils donnent aussi des cours aux artistes débutants, confirmés, et dans les écoles.
Une vache sous le sapin de noël
« Au mois d’octobre, suite à une commande du salon « Ohhh la vache !!! » à Pontivy (56), nous avons réalisé une vache sur les deux jours de l’événement. Nous aimons créer au contact du public plutôt que seul dans notre atelier. Cette idée d’animaux très colorés fait sourire les gens et permet d’engager le dialogue », raconte Charlotte. Les artistes expliquent se laisser guider par leurs envies lors de leurs créations, sauf lors d’une commande précise. C’est ce qui fait le charme des œuvres réalisées en public qui évoluent en fonction des rencontres et des échanges avec les personnes qui se succèdent auprès d’eux. « On a envie de raconter des histoires à travers nos animaux. On fait plus de figuratif qu’à nos débuts, comme sur l’hippopotame notre dernière création », affirme Philippe. Il sourit encore en se rappelant de cette femme qui leur a commandé une vache pour son mari qui en est fan. « Elle a donné carte blanche sur la création, l’impératif c’était qu’elle soit terminée pour noël car elle a fini sous le sapin. Nous aurions aimé être présents pour voir la tête de son mari, le 24 décembre ».
[caption id= »attachment_4628″ align= »aligncenter » width= »300″] Les créations s’exposent même en bord de mer voire les pattes dans l’eau.[/caption]
Des styles différents et complémentaires
Si, sur une vache grandeur nature comme lors du salon à Pontivy, Philippe et Charlotte collaborent, ce n’est pas toujours le cas. « On apprécie travailler ensemble, on se partage la tâche et on mélange nos savoir-faire. » Par contre, les œuvres moins imposantes sont propres à chacun. Charlotte aime partir sur un animal avec une couleur de base en noir. « J’aime faire ressortir le côté féminin et précieux. Je trouve que le noir met en valeur la couleur des animaux. » On risque de trouver ces animaux colorés au détour des chemins, dans nos jardins, et même dans nos bureaux, dans les mois qui viennent, lorsque l’on voit le sourire des gens au contact de ces bêtes extraordinaires. Nicolas Goualan
Atelier d’art Philippe Sidot Charlotte Carsin
- 2 rue des Sablonnières – 35250 Saint-Sulpice la Forêt
- Site : www.philippesidot.com
- tel : 06 61 33 50 80
- mail : p.sidot@wanadoo.fr