Le jeudi 30 octobre au soir, en préambule de la journée du mercredi 5 novembre, la manifestation « Il y a le feu dans les campagnes », à l’initiative des syndicats FDSEA 22 et JA 22, a dénombré 20 foyers à travers le département.
Et mobilisé près de 300 personnes selon les gendarmes. L’opération a démarré dès la tombée de la nuit, vers 19 h à Coëtmieux au bord de la RN 12 et au Ménez Bré, point culminant costarmoricain. Ensuite, les feux se sont allumés un peu partout. À Planguenoual où la lueur pouvait se voir de la côte de Binic ou Plérin. Au rond-point de Plouisy au croisement de la RN 12 et de la route de Lannion. Bourbriac. Et aussi à Trélivan, Hénon, Sévignac, Lanvollon, Pédernec, St-Guen, Plouagat, Trémorel, Lézardrieux, St-Gouéno, St-Nicolas-du-Pélem, Canihuel et Plounévez-Moëdec…
Partout, les agriculteurs dénonçaient le même « ras-le-bol de la suradministration de l’agriculture et le besoin urgent de simplification administrative. La nécessité de favoriser le manger français pour soutenir la rentabilité, ou plutôt la survie, des exploitations, bases de filières génératrices de très nombreux emplois en Bretagne. » À Planguenoual, Didier Lucas, président de la FDSEA précisait : « Aujourd’hui, le résultat annuel net d’un producteur de lait, c’est 15 000 €. Le coût d’un simple plan prévisionnel de fumure lui est facturé 1 500 €, soit 10 % de son résultat. Ça fait très cher le papier. Et ce n’est qu’un exemple dans les piles des dossiers qu’on nous impose… ». Toma Dagorn
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