Observer les larves de ravageurs

larves-altise-colza - Illustration Observer les larves de ravageurs

Malgré une faible pression des insectes à l’automne, on peut néanmoins trouver des larves d’altises et de charançons du bourgeon terminal dans les colzas.

Les colzas ont un très bon état végétatif avec une croissance active grâce aux conditions climatiques extrêmement douces jusqu’à présent. Le dernier Bulletin de santé du végétal relève des parcelles de colza comprises entre les stades « B6 – 6 feuilles vraies » et « Bn – n feuilles vraies ». Au niveau sanitaire, l’état sanitaire des parcelles est satisfaisant. Quant aux ravageurs, le risque reste faible pour une majorité des ravageurs suivis (pucerons verts du pêcher et cendrés du chou, tenthrède de la rave, limaces et adultes de grosses altises). Deux points restent néanmoins à surveiller : la présence ou non des larves de grosses altises dans les pétioles – d’autant plus sur les colzas chétifs -, ainsi que le charançon du bourgeon terminal, surtout dans l’est de la région.

[caption id= »attachment_4892″ align= »aligncenter » width= »300″]La méthode Berlèse La méthode Berlèse.[/caption]

La nuisibilité du charançon est attribuée aux larves

Les charançons du bourgeon terminal adultes pondent dans les pétioles puis les larves migrent assez rapidement vers le cœur de la plante. En cas de forte attaque et/ou en présence de colza peu vigoureux, les larves peuvent détruire le bourgeon terminal avec pour conséquence des plantes à port buissonnant. Dans les cas extrêmes et sur des plantes peu développées, les colzas peuvent être complètement détruits. Il n’existe pas de seuil de nuisibilité défini. La lutte vise les adultes et consiste donc à limiter l’activité de ponte. Car il n’existe aucune solution pour la destruction des œufs et des larves à ce jour. Mais une intervention 8 à 10 jours après les premières captures limite l’impact des larves sur le rendement.

La méthode « Berlèse »

La méthode Barlèse consiste à prélever 20 plantes en les coupant au niveau du collet, d’éliminer l’extrémité des feuilles et de laver les plantes. On dispose ces dernières sur un grillage au-dessus d’un récipient (type cuvette jaune) dans lequel on met un mélange eau + alcool (50/50). Si besoin, utiliser deux récipients. Le dessèchement des plantes est favorisé en plaçant le tout dans une pièce chauffée et aérée. Les larves présentes se retrouvent dans la solution dans un délai maximum d’une semaine. La méthode ne permet pas de détecter le nombre de plantes porteuses d’altises mais peut confirmer la présence de larve et leur nombre. Elle possède une bonne valeur relative entre les parcelles. En cas d’absence de larves lors de ce premier bilan, une vérification ultérieure en cours d’hiver sera nécessaire.

Observer la présence de larves d’altises

Le suivi des larves de grosses altises doit être réalisé en ce moment dans les pétioles, soit par observation directe, soit par la méthode Berlèse. Le seuil de nuisibilité est porté à 7 pieds sur 10 présentant au moins une galerie. En début d’infestation, les galeries ou orifices sur les pétioles ainsi que les larves de stade L1 ne sont pas très faciles à observer. Il est donc nécessaire de prélever une vingtaine de plantes dans plusieurs endroits de la parcelle et d’observer les pétioles. Le recours à une loupe est nécessaire pour les premiers stades. Source Cetiom, BSV


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