Au même titre que l’alimentation ou l’état sanitaire du troupeau, le bâtiment joue son rôle dans les pathologies du troupeau. « Un mauvais fonctionnement du bâtiment entraîne fréquemment des problèmes respiratoires chez les agneaux », rappelle Laurence Sagot, de l’Institut de l’élevage.
Le renouvellement de l’air nécessite des ouvertures et des sorties de taille suffisantes. Mais cela n’est pas si simple, car deux principes se cumulent. D’une part, « l’effet vent » balaie le bâtiment en créant un mouvement d’air de part en part, en entrant et sortant au niveau du bardage du bâtiment. D’autre part, l’air chauffé par les animaux monte pour sortir par une ou des sorties hautes au niveau du faîtage. C’est « l’effet cheminée ».
À l’exception des nouveaux nés, les ruminants craignent davantage la chaleur que le froid. Les animaux savent s’adapter et s’accommodent des températures situées entre 7 et 25 °C pour des agneaux de moins de 5 jours et de 2°C à 25°C pour des agneaux plus âgés jusque 3 semaines. « La partie la moins froide de la bergerie est donc à réserver si possible aux cases d’agnelage », conseille l’ingénieur.
En cas de problèmes sanitaires, le diagnostic d’ambiance, avec l’utilisation de fumigènes, permet d’identifier les circuits d’air et de repérer les courants d’air. Il détermine en quoi le bâtiment est en cause dans les pathologies rencontrées. Dans 90 % des cas, les mesures d’amélioration proposées par l’intervenant sont pragmatiques et peu coûteuses.