Le retour à un couplage des aides et la possibilité de paiement redistributif sont des avancées du point de vue français. Mais les éleveurs doivent déjà penser à la Pac d’après 2020, et ne pas caler leurs systèmes sur ces orientations.
La nouvelle Pac devait être plus simple. Dans les faits, elle s’est complexifiée. Mais des avancées ont été produites, sous la pression de certains États membres comme la France, avec des aides couplées qui peuvent aller jusqu’à 15 % du premier pilier, en rupture avec l’agenda 2000. La possibilité de surdoter les premiers hectares peut par ailleurs permettre d’atténuer la convergence. Alors que le budget de la Pac est en recul de 10 % par rapport à la précédente période, la France s’en sort mieux, réduisant la perte à 2 %.
Le schéma ci-dessous synthétise les obligations et les possibilités qui sont entre les mains des États membres et rappelle les choix de la France. Les éleveurs doivent toutefois garder en tête que cette Pac n’est qu’une étape avant une nouvelle réforme qui pourrait voir le budget encore baisser. Et qu’en sera-t-il des mesures de marché, qui se réduisent au fil des réformes ?
Participer au débat
À ce stade, les discussions sont ouvertes pour construire l’après 2020. Aux éleveurs de faire passer leur vision de demain auprès des élus européens, de produire un lobbying constructif. De rappeler haut et fort que l’agriculture ne peut être considérée comme un autre secteur au regard de ses multiples fonctions, au-delà de l’alimentation : préservation de la santé publique, de l’économie territoriale, de l’environnement, de la biodiversité… La liste est longue. Agnès Cussonneau