Bien que les taux soient en baisse, les placements à court terme sont une bonne solution pour optimiser un excédent de trésorerie.
Le versement des Droits à paiement unique (DPU) peut entraîner un excédent de liquidités. En l’absence de projets à court terme, autant faire travailler cet argent disponible. Les placements à court terme représentent une solution intéressante après analyse des besoins de liquidités à venir.
Livrets et CEL
Les livrets d’épargne réglementés sont plafonnés à un certain montant. L’accès est libre à l’exception du plan d’épargne populaire réservé aux contribuables ne dépassant pas un certain niveau de revenu. Les taux de rémunération se situent entre 1 et 1,5 %. Bien que la rémunération soit faible, ils conjuguent de nombreux avantages. C’est la formule la plus souple. Le compte étant ouvert, un simple virement du compte courant permet de les alimenter. Le retrait est tout aussi facile. Ils bénéficient d’une fiscalité particulièrement avantageuse puisqu’ils ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. Ils sont également exonérés de prélèvements sociaux. Le Compte épargne logement (CEL) constitue un support particulier car, la rémunération dépend en partie de la mise en œuvre d’un projet immobilier. S’il est exonéré d’impôts sur le revenu, il est en revanche soumis aux prélèvements sociaux de 15,5 %. Les livrets d’épargne non réglementés sont proposés librement sans plafond ni restriction d’entrée, par les organismes bancaires. Ils ne bénéficient en revanche d’aucun avantage particulier sur les plans fiscal et social.
Les comptes à terme moins souples
Le principe du dépôt à terme est de placer une somme d’argent à un taux et sur une durée fixés à l’avance. Cette faculté est offerte aux professionnels, tout comme aux particuliers. La banque propose un taux fixé sur le marché monétaire, auquel elle applique une décote correspondant à sa marge. Le taux est négociable et varie selon les organismes bancaires. Il est fondamental de bien négocier avant toute souscription au dépôt à terme, surtout dans la conjoncture actuelle. Il existe des comptes à terme à taux progressifs dont la rémunération augmente avec la durée de l’épargne. Le principal avantage du dépôt à terme est l’absence de risque. Le client est assuré de récupérer son capital à l’échéance. Le montant des intérêts et la durée du placement étant fixés à l’avance, il est possible de calculer avec précision les gains à percevoir à la fin de la période de placement. L’inconvénient de ce dispositif réside dans son absence de souplesse. Il n’est pas possible de sortir du placement, sauf à accepter une réduction du taux d’intérêt décidé au départ. La loi fixe à un mois la durée minimale du dépôt à terme. Autrement dit, si la somme déposée est reprise moins d’un mois avant son dépôt, il n’y a pas de rémunération possible. Contrairement aux Sicav monétaires, les comptes à terme ne supportent aucuns frais d’entrée, de gestion et de sortie. Par contre, ils sont imposables dès le premier euro.
Rendements faibles pour les Sicav
Il s’agit d’un fonds collectif qui investit, en titres de créance de court terme —en général 3 mois— (bons du Trésor, obligations à court terme ou à taux fixe), émis par des entreprises pour gérer leur trésorerie. Le capital investi va varier en fonction de l’évolution des taux d’intérêt à court terme sur les créances et billets de trésorerie. La souplesse du dispositif réside dans la possibilité de reprendre le capital à tout moment sans risque de pénalité. En outre, les fonds monétaires sont valorisés au jour le jour, ce qui leur procure un avantage sur les livrets rémunérés à la quinzaine. Les frais sont généralement très faibles. Ce type de placement comporte peu de risque, le gérant de la Sicav prenant le soin de diversifier ses créances pour noyer les aléas éventuels dans un large ensemble. Au niveau fiscal, les parts de Sicav monétaires relèvent du régime des valeurs mobilières. Si les Sicav monétaires ont connu des heures de gloire, les « Sicav monétaires dynamiques » investies pour une large part sur des actifs risqués ont défrayé la chronique lors de la crise financière de 2007 – 2008. Aujourd’hui, le rendement des Sicav monétaires est très faible s’agissant de placements courts termes. Bertrand Seveno / Cogedis Fideor