Conférence de presse, opérations escargot, visites de GMS, pétition à la sortie des cantines… Chaque département a préparé la mobilisation du 5 novembre à sa sauce. Mettant l’accent sur l’origine des produits.
La FNSEA avait décrété le 5 novembre journée nationale de mobilisation, derrière le slogan « Nous voulons produire pour vous nourrir ». En Bretagne, l’opération s’est déclinée de différentes manières selon les départements. À Quimper, les représentants FDSEA 29 et JA 29 ont tenu conférence de presse aux côtés de Dominique Cap, président de l’Association des maires du Finistère (AMF). Ce dernier a apporté son soutien à la démarche d’amélioration de l’approvisionnement en faveur de produits français dans les cantines sous la responsabilité des maires…
Pétition dans les écoles
En Ille-et-Vilaine, 200 personnes étaient mobilisées. Dans 40 communes, devant environ 80 établissements ou restaurants scolaires, les agriculteurs sont allés à la rencontre des représentants des parents d’élève et des élus locaux. Objectif : sensibiliser à « l’importance de se fournir en produits origine France pour maintenir l’agriculture et toute la dynamique qui en découle en Bretagne et en particulier dans les territoires ruraux. » Benoît Champalaune, secrétaire général de la FDSEA 35, précisait que « partout, les parents ont été invités à signer une pétition réclamant “2 repas sur 3 d’origine française dans les cantines de nos enfants !” Elle sera ensuite remise aux décideurs politiques compétents, maires, conseillers généraux et régionaux. »
50 tracteurs escargots
Dans les Côtes d’Armor, l’action aura sans doute été la plus visible et la plus aboutie. Dès 10 h, plusieurs convois de tracteurs sont partis des quatre coins du département. Le rond-point de Brézillet, aux portes de Saint-Brieuc, servant de point de convergence de ces opérations escargots. Didier Lucas et Sébastien Rouault, présidents de FDSEA 22 et JA 22, ont profité de l’occasion pour rencontrer Pierre Lambert, le nouveau préfet fraîchement installé. Lors d’un entretien en comité restreint, le représentant de l’État, qui n’a pas encore eu le temps de prendre connaissance de tous les dossiers, s’est montré sensible à la question du « Manger français ». Il s’est engagé à « rencontrer les représentants de toutes les GMS et collectivités du département » pour que des progrès soient faits.
Les autres doléances
En marge du « Laissez-nous produire français pour pouvoir manger français ! », d’autres dossiers ont été mis en avant en Bretagne : réparation économique de l’embargo russe, abandon du compte pénibilité en agriculture, baisse de la pression des contrôles, suspension de la déclaration de flux de la Directive nitrates, maintien des budgets et facilitation des dossiers d’installation, sortie des BVC, régulation de la prolifération des choucas, opposition à la ponction de l’État dans le fonds de roulement des chambres d’agriculture, simplification administrative urgente et massive…
Tracts à l’entrée des GMS
Pendant ce temps, les autres manifestants cassaient la croûte au beau milieu de la circulation. Dans l’après-midi, trois visites de grandes surfaces étaient programmées : Leclerc à Ploufragan, Intermarché à Brézillet et Carrefour à Langueux. Là, les agriculteurs ont distribué des tracts pour sensibiliser les consommateurs au « Manger français ». Le document rappelait que « Consommer français, c’est une traçabilité et une qualité garanties, un prix pas plus élevé, le maintien des emplois sur les territoires et une preuve de citoyenneté. » À côté de la mention « Agriculteurs en danger », le logo « Produits de France » était rappelé pour qu’il entre dans la tête des français à l’heure de faire leurs courses. Enfin, dans le Morbihan, à 19 h, les syndicats avaient donné rendez-vous à Pontivy aux élus politiques et aux responsables de l’agro-alimentaire. Toma Dagorn
Photos et infos en ligne
Photos de la mobilisation en Bretagne et dossiers de presse sur : facebook.com/JournalPaysanBreton