Arap : Faut-il renforcer le lien au sol en Bretagne ?

L’Arap (association régionale pour l’agriculture paysanne) défend les avantages d’une baisse de production animale en Bretagne. Avec plus de valeur ajoutée pour créer du revenu et des emplois.

Thierry Thomas, éleveur membre de l’Arap, évoquait le sujet lors d’un colloque au Lycée du Gros Chêne à Pontivy. « Il y a un déséquilibre entre le nombre d’animaux et la SAU en Bretagne, occasionnant des problèmes environnementaux. Quand on évoque le sujet, les politiques nous répondent qu’il ne faut pas diminuer le potentiel de production sous peine de perdre des emplois. Nous disons qu’il faut produire moins de volumes et plus de valeur ajoutée en conservant un lien au sol. Aujourd’hui, beaucoup de produits de qualité viennent d’autres régions et la production de gros volumes chez nous n’a pas empêché la disparition d’emplois dans le secteur industriel (Doux, Tilly, Gad).

Nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous augmentons la valeur ajoutée de nos produits – à l’image de la Cooperl qui a créé ses propres magasins de vente –  soit nous continuons à viser le marché à l’export de produits standards, où nous seront en concurrence avec des pays aux normes sociales et environnementales inférieures. Nous réalisons une étude, en partenariat avec l’Inra, dont les résultats seront publiés l’an prochain, pour donner des éléments de réponses à nos élus politiques. L’objectif est de connaître les conséquences d’une augmentation du lien au sol sur les filières, sur le revenu, sur les emplois. Sans réorientation du système, le prix du foncier va augmenter et la production se concentrer. Le modèle danois (voir ci-contre) n’est pas un bon exemple. Ils ont développé le lien au sol mais ils ont perdu beaucoup d’emplois ». Bernard Laurent


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