Marché des volailles à l’équilibre, maintien des volumes de production en porcs, développement de l’activité œufs et création du Label Rouge lapins étaient au programme de l’AG des Fermiers d’Argoat.
« Je vous propose de considérer les difficultés du monde de l’élevage par la voie de l’optimisme. Je retiens que le groupe Sarthois LDC se muscle en prenant sous son aile les abattoirs bretons du groupe Sofiprotéol. Un de nos couvoirs en redressement judiciaire commence à relever la tête, grâce à la conquête de nouveaux marchés. Nos productions de porcs fermiers et Label Rouge se maintiennent malgré les difficultés. Notre production d’œufs fermiers Label Rouge a explosé. Nous sommes le seul Organisme de défense et de gestion (ODG) en France de lapins fermiers. La production Fermiers d’Argoat intéresse les gros opérateurs bretons qui sont présents aujourd’hui », déclare Josiane Guyader, présidente des Fermiers d’Argoat lors de leur assemblée générale du 28 novembre à Saint-Caradec (22).
Marché des volailles à l’équilibre
Les labellisations de volailles sont globalement stables depuis 2005, avec un total de 103 millions de volailles labellisées en France en 2013, en augmentation de 2 % par rapport à 2012. Le poulet représente 90 millions de ce total dont 76 % d’entiers et 49 % de poulets jaunes avec un développement intéressant des labellisations de découpes (+ 9 % par rapport à 2012). Dans cette production nationale, les Fermiers d’Argoat pèsent pour 2,1 millions de poulets noirs, 948 000 poulets fermiers blancs, 222 000 poulets fermiers jaunes. L’ODG a aussi mis en place 207 000 pintades et volailles festives en 2013. « Il y a une hausse des volumes labellisés grâce à la volonté de nos opérateurs historiques d’assurer la pérennité du Label Rouge breton. Le marché des volailles Label Rouge reste à l’équilibre. Nous devons maintenir les valeurs qui sont la base de nos productions et ont facilité leur essor et surtout être en phase avec les réalités du marché. Nos valeurs peuvent être remises en cause, voire transgressées. Il faut être vigilants », explique Joël Durand président de la section volaille de chair.
L’activité Œufs en fort développement
Avec le démarrage de l’activité Armor conditionnement en mars 2013, il y a deux centres de conditionnement avec deux organisations de production comme apporteurs d’œufs pour les Fermiers d’Argoat. Au total, ce sont 41 éleveurs pour un volume de production de 246 000 poules pondeuses. « Si le marché se tourne vers les productions sous signe de qualité, la valorisation en GMS va en sens inverse, avec encore des baisses de prix. Jusqu’à quand pourrons-nous supporter des pertes sur les centres de conditionnement sans pénaliser la production ? Il ne faut pas que ces productions deviennent le standard de demain. La valeur ajoutée doit être partagée à tous les maillons de la filière, du producteur au consommateur. Certains opérateurs doivent cesser de penser que les producteurs seront toujours la variable d’ajustement », concède Anne-Marie Prigent, présidente de la section œufs.
Arrivée de nouveaux éleveurs en porcs
Depuis quatre ans, les tonnages de viandes de porc commercialisés sous Label Rouge et IGP sont globalement stables, alors que les volumes de viandes porcines françaises diminuent de 4,8 %. Les porcs sous signes officiels de qualité représentent un peu plus de 3 % des abattages de porcs français. « Le maintien des volumes de production après plusieurs années de baisse et l’entrée de nouveaux éleveurs sont des points positifs dans un contexte de crise très difficile. Nous devons continuer nos efforts sur la qualité, accentuer la promotion de nos produits auprès des clients. La promotion du consommé local actuellement engagé par les organisations agricoles doit être une opportunité pour explorer de nouveaux circuits de distribution », lance Daniel Lamoureux, président de la section porcs. Nicolas Goualan