Rapidité et confort de travail, bien-être des animaux et possibilité de faire évoluer le bâtiment sont les raisons pour lesquelles les éleveurs de lait ont préféré construire du neuf plutôt que de rénover l’ancien.
« Faire du neuf avec de l’ancien ça ne fonctionne pas », explique Lionel Yris, producteur de lait à Le Verger (35), en présentant le bâtiment neuf, lors de la porte ouverte du 21 novembre. Il est installé, depuis 2001, en Gaec avec sa femme Patricia et son beau-père qui est maintenant en retraite.
[caption id= »attachment_4477″ align= »aligncenter » width= »300″] Patricia et Lionel Yris, éleveurs à Le Verger.[/caption]
« Pour anticiper le départ en retraite du père de Patricia, prévu en fin d’année 2013, on a souhaité rénover le bâtiment existant. Puis très vite, on a préféré faire une stabulation neuve. Tout d’abord ça redonne de la valeur à l’exploitation, c’est aussi un moyen d’améliorer nos conditions de travail, de gagner du temps et d’apporter du confort aux animaux », racontent les éleveurs.
Un investissement de 380 000 €
Les travaux de construction se sont déroulés sur l’année 2013, pour une mise en service en janvier 2014. La stabulation est équipée de 90 logettes, d’une nurserie pour les veaux, d’une salle de traite Christensen en 2 x 10 TPA, d’une fumière de 400 m2 et d’une fosse géomembrane. « C’est un bâtiment simple, fonctionnel, pas extravagant mais très bien pensé », affirme Claude Peignard, directeur France de la marque Christensen. Les agriculteurs ont investi 380 000 € dans ce complexe laitier dont 114 000 € dans la salle de traite, le rabot à chaîne et les tubulaires.
« Au regard des délais qui s’imposaient, aucune subvention n’a été octroyée », déclare l’éleveur. Et lorsqu’on lui demande : « Pourquoi une salle de traite en TPA et pas un robot ? » Il répond : « Je ne voulais pas de robot, car je ne suis pas très à l’aise avec l’informatique. L’avantage de la TPA est que lorsque nous sortons du bâtiment, toutes les vaches ont été vues, la journée est finie, on est tranquille et pas dérangé avec l’alarme. » Il met aussi en avant le bon rapport qualité/prix, l’arrêt des débranchages intempestifs et la disparition des coups de pied. « Nous travaillons dans un environnement propre grâce à la gouttière de déjection. »
La porte ouverte organisée par deux étudiants
La porte ouverte était organisée par Quentin Tirel et Matthieu Gasnier, étudiants en BTS Acse à la Lande du Breil à Rennes. « Dans le cadre de notre BTS, nous devons réaliser un projet d’initiative et de communication (PIC). Nous avons trouvé intéressant de faire venir des éleveurs pour échanger sur ces investissements récents apportant confort de travail, gain de temps et bien-être des animaux. » Le bilan de la journée est très positif puisque 300 personnes se sont déplacées pour visiter la stabulation.
Un bâtiment évolutif
« On a conçu un bâtiment évolutif. » Le troupeau de laitières est actuellement de 70 vaches et la stabulation est équipée de 90 logettes paillées. La salle de traite est en 2 X 10, avec la possibilité et la place pour passer en 2 X 12. « Le matériel est évolutif, l’éleveur pourra rajouter des options lorsqu’il le désirera comme le compteur à lait, l’indicateur de production ou l’identification de la vache », explique le directeur de Christensen.
Après quelques mois d’utilisation, les éleveurs sont entièrement satisfaits de leur investissement. Ils conseillent aux éleveurs, souhaitant rénover une stabulation, d’étudier aussi la faisabilité d’un bâtiment neuf. « Depuis janvier, c’est un plaisir de traire les vaches, nous avons gagné en confort et en rapidité. Nous sentons que les animaux ont gagné en bien-être, que ce soit les veaux en nurserie ou les vaches en logettes paillées. Nous arrivons plus facilement à concilier vie professionnelle et vie familiale. » Nicolas Goualan