Le poulet au chlore ne fait pas saliver

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L’alimentation humaine est au cœur du traité de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis. Mais, la première liberté n’appartient-elle pas au consommateur qui peut décider librement de ne pas manger de poulet au chlore ? À condition que l’étiquetage suive et qu’il sache de quoi il en retourne.

Outre-Atlantique, la désinfection de la volaille au chlore consiste à plonger la viande pendant quinze secondes dans un bain de solution chlorée et autres substances désinfectantes (chlorure de sodium acidifié, phosphate trisodique, acides peroxycarboxyliques, etc.). Des noms qui ne manquent pas de mettre en appétit. Ces solutions permettent de désinfecter et d’éliminer les salmonelles. Faut-il rappeler que si la congélation ne tue pas les bactéries, une cuisson au-delà de 100 °C les élimine.

Aujourd’hui, un embargo européen, en place depuis 1997, interdit au poulet au chlore de franchir l’Atlantique. En parallèle, une réglementation contraint les éleveurs européens à respecter une chaîne complète d’hygiène et de contrôle des risques sanitaires. Pour renforcer leurs positions protectionnistes, les défenseurs du poulet européen mettent en avant les effets nocifs des produits de traitement et la résistance antimicrobienne générés par le traitement au chlore des carcasses de poulet. Les substances antimicrobiennes utilisées et les quantités résiduelles sur les aliments ne sont pas sources de risques pour le consommateur, affirment de leur côté les grandes autorités sanitaires (Agence de santé publique du Canada, OMS-FAO, EFSA). Au-delà de ce débat entre spécialistes, le consommateur a le droit de préférer le bon poulet breton rôti au four. C’est bien à lui de faire la loi et de choisir librement le poulet qui lui convient.


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