Les performances zootechniques des animaux impactent directement la rentabilité économique de l’atelier viande. Dans ce domaine, encadrer méthodiquement l’élevage du bovin est un gage de réussite.
La filière bovin viande recherche des jeunes bovins abattus avant 18 mois et offrant des carcasses entre 400 et 450 kg. Or, seulement 1 jeune bovin sur 3 remplit les conditions. Les autres animaux sont soit trop âgés (55 % ont plus de 20 mois), soit trop lourds (40 % sont abattus à plus de 440 kg de carcasse en race à viande). Cela souligne l’inadéquation entre l’offre et la demande. L’importance du Gain moyen quotidien (GMQ) en tant que levier d’action stratégique, n’est plus à démontrer. Il faut réellement accompagner les croissances et éviter les grains de sable.
La maîtrise de l’entrée en engraissement
Démarrer l’engraissement en complémentant les broutards a une influence positive sur les performances : une phase progressive d’adaptation à la ration permet de limiter les perturbations liées à une modification brutale du régime alimentaire. Au début de cette phase, des lots homogènes doivent être constitués et l’état sanitaire du troupeau maîtrisé grâce à la vaccination contre les troubles respiratoires. Ces précautions permettent d’éviter des ralentissements de la croissance, liés à la compétition à l’auge, mais aussi à des infections. En effet, la vaccination aura vocation à diminuer la durée du trouble et ainsi à limiter l’impact sur les performances de croissance. De plus, une bonne gestion de la mise en lots permet d’éviter de réalloter les animaux en cours d’engraissement : les éleveurs qui le pratiquent produisent des carcasses plus légères.
Du confort pour les animaux
Une attention particulière doit aussi être apportée à l’environnement et au confort des animaux. Ainsi, des corrélations ont été observées entre la croissance des jeunes bovins et les pratiques de paillage. Les croissances les plus élevées sont observées quand le paillage sous les animaux est réalisé tous les jours. Globalement, le confort, évalué au travers de la surface de couchage, de la quantité de paille et de la fréquence de paillage est un paramètre essentiel de la réussite de l’engraissement.
La complémentation des jeunes bovins pour soutenir les croissances :
- Développement harmonieux : des aplombs solides et des animaux bien charpentés.
- Stimulation des défenses immunitaires pour des animaux en meilleure santé.
Bufflo Vivensil : 3 à 5 kg / jour. Formulation sécurisée pour garantir des GMQ élevés. Profil énergétique complémentaire des maïs ensilages 2014 (tampons et extraits végétaux).
Bufflo Perf : 1,5 à 2 kg / jour. Complémentation azotée, minérale et vitaminique des taurillons performants. Fort pouvoir correcteur. Enrichi en levures vivantes et extraits végétaux.
Bufflo Élite : aliment complet de finition ou complémentaire de ration ensilage de maïs (maximum 40 % de la ration). Association de différentes sources énergétiques. Produit utilisable sous labels races à viande : Charolais, Blond d’Aquitaine, Limousin.
Une alimentation efficace
Il est essentiel d’apporter aux animaux les nutriments nécessaires à la couverture de leurs besoins, très importants pendant la phase d’engraissement. Il faut cependant garder à l’esprit que, durant cette période, les jeunes bovins restent exposés à des troubles métaboliques dont le plus fréquent est l’acidose. L’apport de fibres structurantes est une parade à laquelle il faut penser. Cette paille sera de préférence distribuée à l’auge. Par ailleurs, la ration des jeunes bovins doit être distribuée à volonté : des refus restent à l’auge et doivent être retirés. Il est également important de veiller à distribuer une ration où les concentrés sont mélangés aux fourrages, et de fractionner les apports. À noter que, pour le maïs 2014, la vitrosité des grains à la récolte a induit une disponibilité faible de l’amidon. Par contre, au fil de la fermentation, la dégradabilité de l’amidon devrait rentrer dans les standards et atteindre un niveau optimum pour les jeunes bovins. L’environnement dans lequel les jeunes bovins évoluent a une incidence sur les performances de croissance, au même titre que l’alimentation qu’ils reçoivent tout au long de l’engraissement. Le volet sanitaire est tout aussi important. Carole Perros / Triskalia