Installé à Dirinon (29), en 2012, Stéphane Brélivet, à la tête d’un élevage de 100 truies naisseur engraisseur sur 58 hectares, veut augmenter l’autonomie de son élevage de porcs.
Sans, pour autant, céder aux sirènes de l’agrandissement à tout prix. « Je souhaite accroître le lien au sol de mon élevage. Mais pas n’importe comment. L’achat de terres est un bon placement mais un mauvais investissement. Il ne laisse pas de marge de manœuvre pour moderniser l’élevage ». Le jeune éleveur espère trouver des terres à louer, en plus de celles de l’exploitation familiale et réaliser des échanges de foncier avec des voisins pour accroître la sole de cultures. Quelques hectares supplémentaires lui permettraient de sécuriser son plan d’épandage, « au cas où la législation évolue ». 90 à 95 % de la paille est produite sur l’exploitation. L’aliment est acheté en totalité.
« Je viens d’acheter 200 tonnes de maïs grain, avant même d’avoir installé un dispositif simple pour l’utiliser en maïs humide (en cours d’installation). L’équipement sera amorti en une année. Je me suis décidé rapidement car j’avais la trésorerie nécessaire ». En 2015, l’éleveur pense s’équiper d’une fabrique d’occasion pour utiliser des céréales. Les achats de maïs, de céréales et de complémentaire lui permettront de fabriquer son aliment sur place.
La production porcine sera désormais vendue en Label Rouge. « Il n’y a que 3 % de porc en label. Bien moins qu’en volaille. Je pense qu’il y a encore un créneau à prendre ». Son atelier bovin, (35 jeunes bovins engraissés par an à l’étable) n’est pas adaptable à une filière de qualité. À moyen terme, Stéphane Brélivet veut réduire son cheptel pour atteindre 60 à 80 truies en filière de qualité sur 80 hectares et fabriquer la totalité de l’aliment à la ferme. Bernard Laurent