Pas d’improvisation sur la sortie des pesticides

environnement-pesticides - Illustration Pas d’improvisation sur la sortie des pesticides

L’interdiction des pesticides était au cœur des débats de la troisième conférence environnementale qui se tenait à Paris les 27 et 28 novembre.

« On ne peut pas faire zéro pesticide aujourd’hui. Si je dis aux agriculteurs qu’on arrête les pesticides, qu’est-ce qu’il reste en termes de production ? », a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, lors de la conférence environnementale à Paris, le 27 novembre. Il insiste : « La mutation, il faut l’organiser ». Rappelant que les agriculteurs sont des acteurs économiques, Stéphane Le Foll pose des limites à la transition écologique : « Je sais que les associations environnementales voudraient que les choses aillent plus vite ». Mais il faut préparer cette transition.

Transition en cours dans les champs

Le président de la République François Hollande a rappelé lors de cette conférence que le moratoire européen sur trois néonicotinoïdes était une initiative française. « Il y a d’autres risques et donc nous irons plus loin. La France portera ce dossier au plan communautaire », dit-il alors que le Sénat doit examiner la proposition de moratoire sur les néonicotinoïdes le 4 février prochain. Le chef de l’État souligne qu’une grande attention doit être portée à la situation sanitaire des pollinisateurs, des pesticides et des perturbateurs endocriniens. Pour lui, le lien entre environnement et santé est « difficile », « délicat » même. Pour Robert Barouki, directeur de recherche à l’Inserm, c’est une certitude : « Certains doutes sont avérés, notamment la nocivité des pesticides sur la santé des agriculteurs ». À l’issue de la conférence environnementale, Ségolène Royal a annoncé « le Premier ministre présentera en janvier 2015 la feuille de route pour la transition écologique ».


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