Face au amalgames fait entre les deux espèces, des critères facilement observables permettent de faire la différence.
Le consommateur se perd dans les rayons de fruits et légumes des grandes surfaces. Pourtant, quelques repères simples permettent de reconnaître l’échalote traditionnelle de sa copie de semis. Premier repère évident : l’étiquette. Les producteurs de la section nationale échalote ont obtenu l’étiquetage « échalote traditionnelle », garant d’une marchandise issue d’une plantation plutôt que d’un semis.
La base de l’échalote sert de deuxième repère. Le bulbe planté en terre au début du printemps donne naissance à une touffe de bulbes qu’il faut séparer à la récolte. Cette séparation provoque une cicatrice à la base, de couleur beige. Les oignons et échalotes de semis n’ont pas cette marque. Enfin, lorsqu’on coupe le bulbe en deux, il n’y a pas de confusion possible. L’oignon en coupe présente une série d’écailles disposées en cercles concentriques : plus on se rapproche du centre, plus ils sont petits. Au contraire, l’échalote traditionnelle est composée d’un premier cercle qui englobe au moins 2 à 3 autres cercles d’écailles charnues plus ou moins ovales. C’est cette juxtaposition qui est la marque de l’échalote traditionnelle. L’échalote issue de semis est quant à elle un produit hybride dont la coupe se rapproche tantôt de l’oignon, tantôt de l’échalote traditionnelle. Autre différence, sur les qualités organoleptiques du produit. Avantage à l’échalote traditionnelle qui devient douce et fondante à la cuisson avec un goût subtil. Fanch Paranthoën